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Côte d’Ivoire : le FPI exige le l’arrêt de tout le processus électoral

Une conférence de presse du Front Populaire Ivoirien ( FPI) a organisé une conférence de presse ce mardi au siège du parti.

Face à la presse nationale et internationale, le Secrétaire Exécutif du FPI, le Dr Assoa Adou a égrainé les résolutions du parti suite à la mission de la CEDEAO à Abidjan, dans le cadre des élections a apaisées et transparentes. Pour cette opposition ivoirienne, la délégation de la CEDEAO ne vient pas résoudre le problème de l’élection en Côte d’Ivoire. Ci dessous le communiqué.

Abidjan, Mardi 20 octobre 2020
Mesdames et messieurs les journalistes,
Mesdames et messieurs les professionnels de la communication et des médias sociaux,
Mesdames et messieurs,
Je voudrais vous témoigner à nouveau, au nom de mon parti, toute ma reconnaissance pour votre disponibilité et votre contribution à lanimation de la vie politique en Côte dIvoire. Je vous remercie infiniment pour avoir répondu aussi massivement à notre invitation dans le cadre de cette conférence de presse.
Mesdames et messieurs les journalistes,

  • Depuis le 7 août 2020 les populations de Côte dIvoire se sont levées pour sopposer au 3e mandat anticonstitutionnel de M. Alassane Dramane Ouattara. Ces protestations pacifiques sont noyées dans le sang. Les blessés et les emprisonnés se comptent aujourdhui par milliers. Ces graves violations des droits de lhomme ont été constamment dénoncées par tous les responsables des partis politiques de lopposition et des organisations de la société civile.
  • Dans lattente de la réaction de la coalition de lopposition politique à lissue de la dernière mission ministérielle de la CEDEAO, notre intervention de ce jour est motivée par les derniers développements de la situation sociopolitique.
    Dabord la mission conjointe de la CEDEAO, de lUA et de lONU du 4 au 7 octobre 2020 et surtout la mission ministérielle de la CEDEAO du 17 au 19 octobre 2020 conduite par la Ministre ghanéenne des Affaires Etrangères.
    Dans leur conclusion ces misions réduisent la crise pré-électorale actuelle à une simple question de candidats au scrutin présidentiel.
    Quelle honte pour lAfrique !
    Monsieur Alassane dramane Ouattara viole, piétine au vu et su de tous y compris des chefs dEtat de la CEDEAO, notre loi fondamentale et ces délégations viennent dire : « Il faut que les candidats sentendent » pour violer le Constitution.
    Ces délégations ferment les yeux sur le fait que Monsieur Alassane Dramane Ouattara qui ne peut être candidat au vu de la Constitution actuelle ait choisi ses adversaires en éliminant ceux qui en ont le droit, soit quarante (40) candidats sur quarante quatre (44) postulants parmi lesquels le président Laurent Gbagbo, le premier ministre Guillaume Soro, le Pr Mamadou Koulibaly et le ministre Marcel Amon Tanoh.
    Non ! Mesdames et messieurs des missions de la CEDEAO, vous ne rendez pas service à lAfrique par vos conclusions qui ignorent les revendications légitimes de lopposition ivoirienne à savoir :
  • Le respect de la Constitution
  • le respect des engagements internationaux de la Côte dIvoire
  • Les conditions optimales pour lorganisation des élections transparentes, démocratiques, inclusives et apaisées
    Vous attisez les conflits en Afrique ; vous êtes des partisans du non-progrès de notre continent.
    Pour nous au FPI, la crise pré-électorale actuelle pose principalement et essentiellement la question de la construction dun Etat démocratique, dun Etat de droit en Côte dIvoire. La Côte dIvoire nest pas et ne sera jamais un royaume où le suzerain dit et fait ce quil veut.
  1. Le deuxième fait qui motive notre prise de parole de ce jour est le non respect par M. Alassane Dramane Ouattara des engagements internationaux de la Côte dIvoire.
    Monsieur Alassane Dramane Ouattara soppose à lapplication des ordonnances de la Cour Africaine des Droits de lHomme et des Peuples (CADHP) qui font injonction à la Côte dIvoire de remettre le président Laurent Gbagbo et le premier ministre Guillaume Soro sur la liste électorale. Il fait ainsi de la Côte dIvoire un Etat voyou et la CEDEAO nen fait nullement cas.
  2. Le troisième fait qui nous amène à parler devant vous ce jour concerne les graves événements qui se déroulent à Yopougon, Divo, Bonoua, Daoukro, Bongouanou, Bangolo et dans bien dautres villes de lintérieur du pays.
    Des individus abusivement appelés « microbes » mais qui sont en fait des miliciens du RHDP, sont convoyés dans ces localités pour agresser et assassiner, en toute impunité, des manifestants aux mains nues.
    En recrutant des individus issus dun seul groupe ethnique et en les convoyant dans ces localités, M. Alassane Dramane Ouattara crée artificiellement une opposition entre les autochtones des ces régions et les allochtones ce qui constitue un prélude à des affrontements intercommunautaires. Cest une entreprise diabolique. La Côte dIvoire na pas besoin de ça.
  3. Le Front Populaire Ivoirien dit, par ma voix :
    Ivoiriennes, Ivoiriens, nous avons lobligation de dire non à cette imposture de troisième mandat anticonstitutionnel de M. Alassane Dramane Ouattara.
    Ivoiriennes, Ivoiriens, nous avons raison dexiger le retour du président Laurent Gbagbo, de tous les exilés et la libération de tous les prisonniers politiques, civils et militaires. La Constitution ivoirienne, notre loi fondamentale nous donne le droit de protester, par des moyens légaux, contre larbitraire et linjustice.
  4. En tout état de cause, pour la paix en Côte dIvoire, le FPI demande, parce quil est encore temps :
  • Larrêt de tout le processus électoral
  • Le report de lélection présidentielle
  • Louverture dun dialogue inclusif entre toutes les parties prenantes.
    Ivoiriennes, Ivoiriens le pays nous appelle ! Personne ne fera le combat à notre place. Levons nous, lutte continue !
    Je vous remercie

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