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Côte d’Ivoire : les éléments de sécurité de Laurent Gbagbo mis aux arrêts, pourquoi ?

Après la répression féroce des militants du Front populaire ivoirien (FPI) à l’accueil de Laurent Gbagbo, voici qu’une autre affaire vient alourdir davantage l’atmosphère politique. Quatre membres de la garde rapprochée de l’ancien Président ont été interpellés. Ces individus portant des cagoules ont été interpelés.

Ils ont été présentés à la Radio-télévision nationale (RTI), au journal de 20 heures du samedi 19 juin 2021, comme quatre individus encagoulés voulant perpétuer des troubles au cours de l’accueil de Laurent Gbagbo et faire porter le chapeau au régime d’Abidjan. Ils seront présentés au Procureur de la République pour être poursuivis devant la justice.

Les premières informations relayées par les réseaux sociaux font état de ce que ces personnes arrêtées auraient été recrutées par des cadres du FPI tapis dans l’ombre et avaient pour mission de créer des troubles à l’aéroport, au moment de l’accueil de Laurent Gbagbo, comme l’atteste le communiqué lu à la RTI.

En réaction, le FPI a indiqué qu’il s’agirait en réalité de 4 éléments de la garde rapprochée du leader politique et que ceux-ci revenaient d’une mission de sécurisation de l’ancien quartier général de campagne de Laurent Gbagbo situé à Attoban (Cocody). Ils ont été interpelés au niveau de la Riviera 2 et conduits manu militari à Sebroko.

L’identité des mis en cause est même mentionnée. Il s’agit de Zambi Léger, Diédo Israël Marius et d’Ayo Atcho Sosthène. Il leur est reproché des faits de « trouble à l’ordre public, constitution de bandes armées, violation d’un barrage des forces de police, port de cagoule et empêchement de Mme Gbagbo de voir son époux et tentative de discrédit sur les forces de l’ordre ».

Certains de ces chefs d’accusation sont franchement surprenants. Comme le « port de cagoule et l’empêchement de Mme Gbagbo de voir son époux ». Sont-ce de nouvelles infractions qui viennent d’entrer subrepticement dans le code pénal ivoirien? En tout état de cause, Me Bobré Félix, l’avocat commis à leur défense aura fort à faire pour les faire sortir des griffes de la justice!

Les partisans de Fpi sur la sellette

De toute évidence, cette autre affaire va à l’encontre de la réconciliation nationale tant chantée par les tenants du pouvoir. Surtout si ces quatre éléments de la garde rapprochée sont jugés et condamnés pour les infractions dont ils sont accusés et qui prêtent à beaucoup d’interrogation, vu les circonstances des faits.

Déjà que la répression policière et tous les actes de violence dont ont été victimes les partisans de Laurent Gbagbo sont antan de voies de fait. En effet, aucune mesure administrative d’interdiction ne les soutient.

Le fait que l’ancien pensionnaire acquitté de la prison international de haute sécurité de la Haye (Pays-Bas) ait été autorisé à rentrer dans son pays par les autorités au pouvoir va dans le bon sens de la réconciliation nationale. Cependant, le développement de l’actualité de ces dernières 72 heures vient doucher l’optimisme qui a commencé à grandir chez les Ivoiriens qui souhaitent ardemment que la page de la violence politique se tourne définitivement.

Théodore Sinzé

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