04202024Headline:

Côte d’Ivoire: Les grévistes attendent les preuves de l’État!

Les grévistes du système éducatif invitent l’État de Côte d’Ivoire, à leur fournir les preuves traduisant une quelconque “politisation” de leur mouvement.

Accusés par le gouvernement ivoirien, au dernier conseil des ministres, de conduire des “grèves aux relents politiques”, les syndicalistes de l’Éducation nationale ont vivement rétorqué, qu’il n’en est rien. “Nous mettons au défi les gouvernants de nous apporter les preuves de cette grave accusation, qui constitue, en réalité une fuite en avant”, soutiennent-ils.

Pacôme Attaby, porte-parole de la COSEF-CI, Coalition du secteur éducation-formation de Côte d’Ivoire, est formel: “Nous ne céderons pas devant cette autre forme de chantage”. Sur le bilan de la grève, il a déclaré, lors d’un échange, que le “terrain est plus que jamais déterminé à poursuivre le mouvement afin d’obtenir des réponses claires et satisfaisantes” leurs problèmes.

Les syndicats ont qualifié de “mauvaise démarche” la sortie du porte-parole du gouvernement, mercredi 27 février 2019, à la conférence post-conseil des ministres. Et se demandent s’il est vraiment recommandé ou nécessaire de durcir le ton, brandir le bâton, prôner la menace où s’imposent pour l’heure, le dialogue, les discours d’apaisement et la pratique du “vivre-ensemble”.

L’enseignement va mal, en Côte d’Ivoire, avec la suspension des cours sur une année, dans les universités, la présence à la MACA, Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan, de leaders syndicaux dont Johnson Kouassi, secrétaire général de la CNEC, Coordination nationale des enseignants du supérieur et des chercheurs, et la fermeture des écoles maternelles, primaires, secondaires, techniques et de formation professionnelle. La crise dans le public à grandement contaminé le privé, et fait progresser le système scolaire vers une année blanche, après celle de 1990, ou les six mois blancs.

Une réaction appropriée des autorités religieuses et traditionnelles “respectées” par de nombreuses communautés, peut évidemment décanter cette cette situation conflictuelle peu confortable pour le pays.

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