Laurent Gbagbo est de retour. La solidarité envers des opprimés aussi. Et il a donné le ton dès son retour à l’aéroport de Port-Bouët. Selon ce qui a été convenu depuis quelques jours, l’ancien Président ivoirien devait passer par le pavillon d’honneur mais il n’y est pas passé. Selonb Steve Beko, membre de la commission communication, c’est pour protester contre le fait que ses partisans aient été gazés et pourchassés.
Une fois que l’avion a atteri, l’ancien Président a pris le temps de s’informer sur la situation à Abidjan. Ses hommes sur le terrain lui ont dit que depuis le matin, la police empêche à coup de gaz lacrymogènes et de matraques ses partisans qui voulaient lui réserver un accueil triomphal. Au moment où il est descendait d’avion, des bruits assourdissants des bombes lacrymogènes étaient encore au rendez-vous. Il les entendus aussi. Alors, il a tout de suite changé d’avis quant au pavillon d’honneur. Ce qui a bouleversé tout le dispositif protocolaire et un peu de cafouillage.
A bord d’un véhicule, l’ex-Président est passé par une autre porte pour accéder au parking du pavillon. Il a tenté de mettre pied à terre pour saluer les autorités coutumières mais son service de sécurité l’en a dissuadé vu l’atmosphère.
Quelques minutes avant l’atterrissage de l’avion, Katinan Koné, président de la Commission communication a improvisé des conférences de presse pour dénoncer l’ambiance à Abidjan en général et aux abords de l’aéroport en particulier. ” Aucun communiqué n’a interdit les rassemblements et l’arrivée des partisans de Laurent Gbagbo. Alors on comprend difficilement des brutalités et des détonations. Le président Gbagbo va ariiver quelques minutes. Nous sommes préoccupés par sa sécurité”, a-t-il déclaré.
Dan Opéli