04242024Headline:

COTE D’IVOIRE, Logements sociaux: Des possibilités de crédit à 5,5% d’intérêt

Le document relatif aux nouvelles conditions applicables au guichet du Compte de mobilisation pour l’Habitat (Cdmh) a été signé, hier, parle ministre de l’Economie et des finances.
Depuis hier, un document a été signé, qui permettra aux personnes désireuses d’acquérir des logements sociaux et économiques de se faire financer par les banques au taux d’intérêt unique de 5,5%, y compris les frais d’assurance. Ce, grâce au Compte de mobilisation pour l’habitat (Cdmh),un instrument créé afin d’améliorer les conditions du crédit des ménages, pour l’accession à la propriété de l’habitat social et économique, et de concourir au refinancement des crédits- acquéreurs consentis par les banques et établissements financiers.
A sa création, le dispositif du Cdmh avait fixé le taux d’intérêt du crédit-acquéreur à 9,5% par an pour les clients et le taux d’intérêt annuel de refinancement pour les banques à 6%.
En raison des coûts jugés onéreux pour les banques et pour les ménages, et pour relancer l’attrait des banques au Cdmh, le Comité de gestion de l’instrument financier a proposé une révision,à la baisse, des taux de refinancement et du crédit-acquéreur, afin de soutenir la politique de logement social recherchée par le Gouvernement.
Les nouvelles dispositions adoptées par le Comité fixe le taux d’intérêt de sortie de 5,5% l’an (assurance y compris), pour les acquéreurs de logement social et économique et celui de refinancement pour les banques au guichet du Cdmh à 2%, avec un barème de refinancement de 90% et 95% en fonction de la durée du prêt et seuls les crédits de 11 à 20 ans, décaissés totalement, sont refinançables.
Le ministre de l’Economie et des Finances situe cette mesure ainsi que d’autres comme l’exonération fiscale en matière de production de logement social et économique ; la facilitation de l’accès des ménages, à revenus modestes, au crédit-acquéreur bancaire ; la production de logements de masses, dans le cadre de la transition de la Côte d’Ivoire vers le statut de pays émergent. Avec pour corollaire la croissance rapide de la classe moyenne ainsi qu’une population active de plus en plus jeune qui rêve de se loger décemment.
« Pour prévoir ces nouveaux besoins et pour faire face au déficit important de logement en Côte d’Ivoire, le Gouvernement a inscrit, au cœur de ses priorités, les projets et programmes visant à permettre au maximum d’Ivoiriens d’avoir accès à des logements décents, à des coûts raisonnables. C’est dans ce cadre que plusieurs initiatives ont été prises pour, non seulement, réduire le prix des matériaux de construction, mais également pour avoir accès à des financements, à moindre coût, afin de permettre aux ménages de bâtir leurs habitations », a indiqué Adama Koné.
Le ministre de la Construction, du Logement, de l’Assainissement et de l’Urbanisme, Isaac Dé, a rappelé d’autres mesures prises par le gouvernement pour atteindre son objectif de bâtir 150 mille logements sur la période 2016-2020. Il s’agit, entre autres, de la facilitation de l’acquisition de réserves foncières, avec à ce jour, la mobilisation de plus de 600 ha à Songon, Bingerville et Grand Bassam ; la prise en charge du financement des travaux de Vrd primaires, pour la viabilisation des différents sites mobilisés ; et l’octroi d’allègements fiscaux aux opérateurs immobiliers, pour encourager l’investissement privé dans le secteur.
« Ces mesures ainsi que les actions concertées ont permis la réalisation, depuis le début du programme à ce jour, de plus de 10 mille logements, dont 4700 ont fait l’objet de remise de clés au cours de l’année 2017 », a-t-il dit.
L’objectif 2018 porte sur la construction de 10 mille logements. Et pour relever ce défi, l’Etat a identifié quatre leviers dont l’activation permettra de redynamiser son programme de logements, à savoir, la maîtrise, la sécurisation et la bonne gestion du foncier ; l’industrialisation de la chaîne de production des logements ; le recours à des promoteurs plus performants avec des capacités techniques et financières avérées ; et la redynamisation des instruments financiers dédiés au secteur de l’habitat, plus précisément, le Cdmh, le Fsh (Fonds de Soutien à l’Habitat) et le Ctu (Compte des Terrains Urbains).
Outre les membres du gouvernement, ont pris part à la cérémonie, les représentants de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers de Côte d’Ivoire (Apbfci) et de la Chambre nationale des promoteurs et constructeurs agréés.

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