04242024Headline:

Côte d’Ivoire: Menace de manifestation des ex-démobilisés, les points stratégiques sur le territoire pris d’assaut par les forces de l’ordre

Une menace de mouvement d’humeur des démobilisés plane à nouveau sur Abidjan et l’intérieur du pays, si l’on se réfère au message dans ce sens lancé par la cellule 39, un groupe d’ex-combattants démobilisés, le vendredi dernier, à l’issue d’une Assemblée Générale à Korhogo comme rapporté dimanche par KOACI.

Pour rappel, ceux-ci par la voix de leur Secrétaire National Général, Kignaman Soro ont prévu manifester contre ce qu’ils ont qualifié de négligence des autorités ministérielles face à leurs revendications entre autres le reversement des primes ECOMOG estimés à 17 millions de F CFA à chacun des ex-combattants ayant participé à la crise post-électorale au même titre que les militaires intégrés par la suite dans l’armée régulière.

A cet effet, ils ont menacé d’entamer dès demain des mouvements de protestations sur l’étendue du territoire si n’était fait.

Cette menace, qui intervient dans un contexte politico-social fragile, est prise au sérieux par les autorités sécuritaires qui ont déployé les moyens de dissuasion dans les points stratégiques des grandes villes ciblées par ces démobilisés.

Ainsi, depuis dimanche, Bouaké, l’un des bastions de ces ex-combattants et l’entrée nord de la capitale économique par l’ancien corridor de Gesco ont-ils été renforcés par undispositif  de sécurité impressionnant des forces de l’ordre.

Ceci pour prévenir tout débordement et paralysie de l’activité économique et routière par des barrages comme constaté sur place en mai dernier, lors d’un mouvement d’ex-démobilisés à la Gesco par KOACI.

Pour rappel, dans les mois de janvier et mai de cette année, deux mouvements d’humeur des mutins pour réclamer des primes de guerre avaient affecté le climat social et économique.

A vingt-quatre heures de la mise à exécution de leurs injonctions faites au gouvernement, la population sera-t-elle encore prise dans l’étau de ces sauts d’humeur qui créent la psychose en son sein ?

Alors que des observateurs s’interrogent sur la concomitance entre la déclaration depuis Korogho de la cellule et le retour de Soro au pays, les jours à venir devraient apporter une réponse à cette interrogation.

Casimir Boh, Abidjan

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