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Côte d’Ivoire: «Nous avons vu Gbagbo casser. Il a été arrêté » (Ouattara)

Côte d’Ivoire: «Nous avons vu Gbagbo casser. Il a été arrêté » (Ouattara)

Il y a exactement 27 ans, un 18 février 1992 qu’à l’occasion d’une marche organisée par l’opposition, dirigée par Laurent Gbagbo secrétaire général du Front populaire ivoirien (Fpi) et député, pour dénoncer la descente des militaires sur la cité universitaire de Yopougon que l’homme était arrêté.

La réaction de l’opposition faisait suite à cette descente militaire où des étudiants ont été violentés, tabassés et soumis à des traitements inhumains par la force d’élite de l’armée ivoirienne la Firpac (Force d’intervention rapide para-commando) d’une part.

Dans un documentaire intitulé : «Laurent Gbagbo, la force d’un destin 1945-2000 » du cinéaste Henri Duparc, Laurent Gbagbo dira : « Ce jour était pour moi un jour de tristesse en pensant à la Côte d’Ivoire, mais aussi un jour de gloire pour les combattants de la liberté et de la démocratie. J’étais convaincu que c’était le prix à payer pour que nous ayons la démocratie et le pouvoir. J’ai compris ce jour-là que je serai Président de la République et que plus rien ne pouvait m’arrêter ».

C’est le 13 février 1992, qu’une centaine des membres de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) dont son secrétaire général Martial Ahipeaud, sont interpellés par la police. Ils manifestaient contre l’impunité des responsables des violences commises en mai 1991 dans la cité universitaire de Yopougon.

Il faut signaler que suite à la cette situation le Président de la République de l’époque Félix Houphouët-Boigny avait mis sur pied une commission d’enquête. Le rapport de cette commission rendu public le 19 janvier 1992 est formel. Et met en cause le général Robert Gueï, chef d’état-major de l’armée et ses hommes. Le pouvoir en prend note et ne les inquiète.

L’opposition dirigée par Laurent Gbagbo court au secours des étudiants et organise une marche pour réclamer la démission du général Gueï. La marche dégénère en émeute. Consultant www.universalis.fr, l’on apprend que « Trois cents personnes sont arrêtées, dont Laurent Gbagbo, député et chef de l’opposition, et René Dégny-Ségui, président de la Ligue ivoirienne des droits de l’homme. » Martial Ahipeaud, sera condamné à trois ans de prison ferme. Inculpés de « voies de fait » en vertu d’une loi anticasseurs, Laurent Gbagbo et René Dégny-Ségui sont condamnés le 6 mars à deux ans de prison ferme.

Le premier ministre du président Félix Houphouët-Boigny, à l’époque, Alassane Ouattara a déclaré avoir ordonné toutes ces arrestations conformément aux dispositions de la loi anti-casseurs pour justifier son acte. «Nous avons vu Gbagbo casser. Il a été arrêté », avait-il lancé à la télévision nationale publique.

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