« Nul ne peut donc confisquer la justice pour lui tout seul, » a déclaré Guillaume Soro ce 26 avril 2020, invitant les Ivoiriens à faire confiance à la justice divine.
Chrétiens, Chrétiennes,
Chers Frères et Sœurs,
Chers Amis du Christianisme,
En ce dimanche 26 avril 2020, ma méditation biblique s’est spontanément portée sur un puissant texte du prophète Isaïe, en ses chapitres 32 et 33 :
« Dans le désert s’établira le droit
Et la justice habitera le verger […]
Malheur à toi qui détruis et qui n’est pas détruit,
Qui es traître alors qu’on ne te trahit pas ;
Quand tu auras fini de détruire, tu seras détruit,
Quand tu auras terminé tes trahisons, on te trahira.
Yahvé, fais-nous grâce, en toi nous espérons ».
Ce texte nous dit que l’Histoire est gouvernée par une loi. Là où manque le respect des droits humains (le désert), les hommes se battent toujours pour qu’un jour ce désert juridique cesse, afin que règne l’Etat de droit. Là où les hommes vivent dans l’abondance (le verger), la quantité des choses engendre des rivalités qui nécessitent aussi l’arbitrage des tribunaux, la justice.
Ainsi, le pauvre et le riche, le faible et le puissant ont tous besoin de justice, c’est-à-dire de l’égalité devant la loi, pour vivre en harmonie. Nul ne peut donc confisquer la justice pour lui tout seul, nul ne peut dire la justice pour lui tout seul, selon ses seuls intérêts. C’est une illusion dont nous devons nous éloigner.
Autrement, celui qui confisque la justice, le texte nous dit qu’il détruit les autres pendant qu’il n’est pas détruit. Il trahit les autres pendant que les autres ne le trahissent pas. Mais le texte précise que la loi universelle divine, la justice cosmique, viendra tôt ou tard rétablir l’équilibre : « quand tu auras terminé tes trahisons, on te trahira ». Quel puissant prophète ! IL a parlé pour les siècles des siècles.
Voilà pourquoi, chers frères et sœurs, devant tant d’injustice, de non-droit, de trahisons, le prophète inspiré nous demande de rester connectés sur la seule chaîne qui diffuse de toute éternité, sans arrêt : la volonté toute-puissante de Dieu. « Yahvé, fais-nous grâce, en toi nous espérons ». Oui, la justice des hommes, confisquée provisoirement par un homme, peut mentir. Mais la justice divine, elle, est imparable. Faisons-lui donc confiance, car nul n’est sauvé tant qu’il n’est né du feu de Dieu lui-même.
Bon dimanche de méditations et d’actions de grâces, chers frères et sœurs !
Uni avec vous, en communion dans Notre Seigneur,