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Côte d’Ivoire: Ouattara vs opposition l’ONU s’en mêle

Décryptage de Fernand Dédeh, suite à la rencontre entre le représentant de l’ONU et le président Ouattara relative à la présidentielle.
Tout ce que je ne souhaitais pas. L’intervention de la communauté internationale dans le règlement des dissensions entre Ivoiriens. L’ONU a mis pied à Abidjan. Elle est à l’abordage. Et quand elle commence, elle finit par s’installer…

L’incapacité de la classe politique nationale à s’asseoir autour d’une table, fait courir les amis de la communauté internationale à Abidjan. J’ai couvert les premières négociations inter-Ivoiriennes de Lomé en 2002.

Et c’était déjà, avec l’ambassadeur Mohamed Ibn Chambas, alors représentant de la CEDEAO. Il est aujourd’hui, Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies et Chef du Bureau pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel. Il revient en territoire connu. Nous étions partis à Lomé pour un conclave de trois jours, en 2002.

Nous sommes restés dans la capitale togolaise pendant cinquante-quatre jours. Résultat, juste des couloirs humanitaires obtenus et les discussions déplacées à Marcoussis-Klebert en France. Accra, Pretoria pour finir par Ouaga 2007. Résultat des courses, avril 2011, Bunker contre Golf. Et la Côte d’Ivoire poursuit toujours la réconciliation de ses enfants.

La communauté internationale conseille la conciliation et le dialogue. Elle a rencontré ton camarade. Il s’est montré plutôt inflexible, selon mes quiconque. Avec les administrations en charge de l’organisation des élections, elle a demandé des informations sur la liste électorale, sur l’impact des commissions électorales locales.

Les partis d’opposition ont refusé de participer aux élections dans les commissions électorales locales. Ils demandent la dissolution de la CEI et du conseil constitutionnel. Des gestes d’apaisement ont été conseillés, notamment l’élargissement des prisonniers. Elle échangera avec l’opposition.

Je sais, de ma position, que les positions sont de plus en plus braquées. Du côté de ton camarade comme dans le camp de ses opposants. Je sens la colère diffuse. Un bras de fer préjudiciable à l’équilibre de la nation. Le pouvoir qui n’entend pas céder aux exigences de l’opposition et garde le regard fixé sur le 31 octobre 2020.

L’opposition qui ne prépare pas le 31 octobre mais l’après… Deux blocs étanches, face-à-face. Je cherche le grand médiateur de la République… Je cherche la chambre des Rois et chefs coutumiers de Côte d’Ivoire… Je cherche les organisations de la société civile… Je cherche les sages de mon pays. J’ai posé la question basique suivante à des intellectuels ivoiriens: « Qu’est-ce qui oppose le pouvoir et l’opposition »?« Ce qui les oppose fondamentalement c’est le partage du gâteau.

Quand les parts des uns et des autres ont commencé à dépasser le partage équitable entre chef et notables, les problèmes ont commencé. Aucun d’eux n’est dans la poursuite d’une vision ou l’ambition de créer un legacy. Comme à chaque fois on va épuiser toutes les options avant de revenir s’asseoir autour de la table. »Vous avez bien noté, la belle image que les jeunes cadres ont de la classe politique nationale. Les Zouglous disent, « nous sommes morts dans le film. »!

Melv Sage

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