04242024Headline:

Côte d’Ivoire: Paiement des stocks des arriérés des fonctionnaires, ce que Ouattara va faire

Côte d’Ivoire: Paiement des stocks des arriérés des fonctionnaires, Ouattara annonce la poursuite des discussions jusqu’à la fin Juillet
Les travailleuses et travailleurs ivoiriens attendaient ce 1er mai date de célébration de la fête de travail que le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara se prononce sur la question du paiement de stock dearriérés des fonctionnaires.

Il l’a fait certes, mais ce n’est pas le discours que les fonctionnaires réunis sur l’esplanade du palais présidentiel auraient voulu entendre de lui.

Il les a renvoyé aux discussions avec le Vice-président, le Premier ministre et les membres du Gouvernement et a donné un ultimatum de trois mois pour la résolution définitive de ce problème.

«Je demande que la clarté soit faite sur cette question des 249,6 milliards. Qui est responsable de quoi, qui a pris cet engagement et comment cet engagement doit être pris en compte au cours des prochaines discussions. Je vous parle en toute franchise. Il est important que cette question soit clarifiée et j’ai demandé au Vice-président d’être avec le Premier ministre, les membres du Gouvernement, pour que nous puissions avoir la totale clarté et les décisions qui ont été prises de part et d’autres sur cette question. Et cela étant je demande que lesd discussions se poursuivent entre les centrales syndicales et le gouvernement en vue de me remettre les conclusions pour la fin du mois de juillet au plutard, » a déclaré le chef de l’Etat ivoirien.

En reconnaissant que le point concernant le stock des arriérés est difficile à traité, Alassane Ouattara a rappelé que compte tenu de tous les efforts qui ont été faits et selon le tableau en sa possession, il y aurait 23, 2 milliards d’arriérés en 2009, 55,8 milliards en 2010, 63,5 milliards en 2011, 72,8 milliards en 2012 et enfin 34,4 milliards en 2013. Soit un total de 249,6 milliards de FCFA.

Selon lui sur ce stock des arriérés de 249,6 milliards de FCFA, le secteur Education formation se taille la part de lion avec 168,9 milliards.

«Nous avons 25,3 milliards au titre de l’Enseignement supérieur, 28,8 milliards au titre de la Santé et 7,5 milliards au titre de la justice. Economie et finance, agents des douanes, 5,5 milliards, environnement eaux et forêts et autres 11,3 milliards, le Transport, affaires maritimes et portuaires, 2,5 milliards, « a-t-il précisé.

Ouattara a rafraîchi la mémoire des responsables des centrales syndicales qu’en prenant la décision de revalorisation les salaires en Conseil des ministres à Yamoussoukro, il a demandé également que cette formule tienne compte du passé.

«Les ministres qui se sont succédé me disent que les responsables syndicaux d’alors étaient totalement informés que cette situation valait pour solde de tout compte. Autrement il est difficile de commencer à dire qu’on fait des augmentations tous les et même de dire que nous allons gérer le problème du passé sauf à bloquer les salaires pour encore 25 autres années. Ce qui ne peut pas être mon intention, » a expliqué le chef de l’Etat.

Tout en invitant les responsables syndicaux aux discussions, Alassane Ouattara a annoncé qu’il approuvait la décision du gouvernement relative à la trêve sociale, jusqu’à la fin du mois de juillet.

Il estime que la trêve sociale doit permettre au Gouvernement de travailler sereinement à la résolution des problèmes identifiés.

«Cette trêve sociale n’est en rien un renoncement ou un signe de faiblesse pour le gouvernement ou les partenaires sociaux elle est l’expression d’une prise de responsabilité, une prise de conscience à préserver l’essentiel, » a-t-il prévenu.

Dans le cadre des grèves de janvier 2017, certain fonctionnaires ont été frappés par des mesures administratives prévues par les textes réglementaires, car ils n’ont pas respecté les dispositions légales en vigueurs.

Tout en condamnant « ces actes de grèves sauvages et de violence constaté » et dans un esprit d’apaisement nécessaire à la bonne poursuite du dialogue social, Alassane Ouattara a accepté de lever les mesures administratives concernant ces fonctionnaires tout en soulignant que nul n’est censé ignorer la loi.

«Je compte sur les responsables syndicaux pour faire en sorte que ces actes ne se répètent. Le droit de grève est reconnu, mais également un droit encadré. Nous devons tous respecter les textes et éviter le désordre dans notre pays, » a-t-il conclu.

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