La rumeur sur le phénomène des microbes (des jeunes gens âgés de 12 à 18 ans agissant en bande, avec des machettes, couteaux, faucilles et gourdins) s’est emparée d’Abidjan, depuis quelques jours.
Dr Ballo Yacouba, enseignant-chercheur à l’Ufr de criminologie à l’Université Félix Houphouët Boigny de Cocody, sur Onuci Fm, a fait des approches de solutions, le lundi 24 août 2015, pour lutter contre ce phénomène qui a démarré à Abobo, il y a quelques mois. « Pour lutter contre le phénomène et pour être véritablement opérationnel, il y a toute une stratégie à mettre en œuvre. La première, c’est d’abord de recenser tout ce qu’on sait sur ce phénomène. Il faut établir un profil clair sur le phénomène. Aujourd’hui, il y a des bribes de renseignement et de connaissance. J’ai eu l’idée d’un atelier international, comparaison n’est pas raison. Le phénomène de la délinquance urbaine n’est pas nouveau. Il y a de bonnes pratiques qui existent. Il faudrait juste une volonté politique pour organiser un atelier, écouter la société civile, les journalistes, les chercheurs, etc. », a d’emblée lancé le criminologue.
Pour lui, c’est à partir de là qu’on établira un profil et une politique de lutte, à court, à moyen et à long terme pour lutter durablement contre le phénomène des microbes. « Tant qu’on ne s’inscrit pas dans cette dynamique, notre politique de lutte sera basée sur l’émotion. Il faut sortir de l’émotion et trouver d’autres moyens ou alternatives et lutter contre le phénomène criminel sous toutes ses formes en Côte d’Ivoire », a-t-il conclu.
Dominique FADEGNON
Soir Info