Le président de l’UDPCI, Dr Albert Mabri Toikeusse devra faire la preuve de son soutien infaillible au RHDP pour en être un possible candidat à la prochaine présidentielle en 2020.
Une douche froide que celle reçue par Albert Mabri Toikeusse dont les ambitions pour la présidence de la République ne sont plus feintes. Dans un bras de fer au sujet du RHDP avec Flindé Albert, celui-ci vient de recevoir le soutien de la chefferie DAN. Au lancement des travaux de construction de la maison des rois et chefs traditionnels du Tonkpi, Mabri Toikeusse Albert qui ambitionne devenir Président de la République de Côte d’Ivoire, a été sommé par la chefferie de faire la promotion du RHDP unifié. Gage pour son choix en tant que candidat putatif de ce groupement politique.
<< Il faut qu’on sache conseiller notre fils pour ne pas l’envoyer en brousse. Mabri est vice-président du RHDP. Il dit avoir été aux premières heures de la création du RHDP. Si aujourd’hui, Alassane Ouattara est en train de dire qu’il ne sera pas candidat pour les élections présidentielles à venir et que par conséquent, il va devoir choisir un parmi ses enfants pour être le candidat de ce parti qui est le RHDP, au moment où tous se battent, nous devons invoquer nos mânes ancestrales pour que Mabri Toikeusse soit son choix>>, a indiqué Gloudeh Gué Pascal. Qui avait, pour la circonstance, autour de lui les représentants des chefs des cinq départements du Tonkpi.
Pour le représentant de la chambre des rois et chefs traditionnels du Tonkpi, Mabri Toikeusse Albert devrait être franc avec lui-même et le RHDP.
Toutefois, Gué Pascal l’a rassuré: « Ce que nous devons faire pour qu’il soit choisi par le président du RHDP sera fait. Reste au RHDP car tout ce qui se fait présentement, c’est le but. La chefferie traditionnelle te soutient », a-t-il soutenu.
Ces conseils de la chefferie faisaient suite à la déclaration de Mabri Toikeusse Albert qui reconnaît que « C’est Dieu qui donne le pouvoir. Quand Dieu choisit quelqu’un il n’y a pas de doute il exercera ce pouvoir. Ce n’est pas une affaire d’âge » a-t-il soutenu.
Le président de l’UDPCI estime que « Nous sommes à un tournant décisif. Tout commence dans la maison, chez soi. Je n’ai pas de problème avec le président Ouattara. Ce que Ouattara et Guéï se sont dit à Kabakouma, il n’y avait que deux témoins dont moi. Je ne peux pas rentrer en brousse avec vous, avec l’héritage de Guéï que vous m’avez confié. Quand on dit RHDP, on dit Mabri. La première réunion du RHDP à Paris le 18 mai 2005, c’est moi qui ai signé ce papier pour l’UDPCI. En 2013 c’est encore moi qui ai fait les démarches auprès de tous avant les congrès du RDR, PDCI. L’accord politique pour qu’on soit ensemble, j’y ai pris une part active. J’ai fait mon congrès pour dire de soutenir Alassane Ouattara pour un second mandat. Je fais tout pour le RHDP. Que me veut-on ? », s’est offusqué le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Selon lui des bruits de couloirs font état de ce que le Président Alassane Ouattara ne se présentera pas pour les élections présidentielles prochaines.
« Le moment arrivera où Ouattara désignera quelqu’un pour lui succéder. Nous avons eu vent de cela. Chacun marche en fonction. Le roi ne choisit jamais un enfant destructeur mais un enfant digne. Ouattara a dit qu’il choisira son successeur car il va se reposer. Selon moi chaque enfant du Tonkpi doit lancer son cauris, aller prier pour que je sois choisi. Je vous demande de prier pour moi. Je vous demande d’aller où vous pouvez aller pour que je soit le choix de mon patron », a plaidé Mabri.
Une passe de mots illustrative de la discorde entre Mabri Toikeusse Albert et la chefferie traditionnelle de sa région dont il attend un soutien sans calcul. Les sorties corsées de ses militants contre Flindé Albert, le conseiller spécial du Premier Ministre Amadou Gon Coulibaly, vont-elles cesser? Un chef de village interrogé par 7info.ci reste sceptique. <>, soutient ce chef de village.
