Dans une ordonnance consultée par Afriksoir signifiée aux différentes parties (avocats de Laurent Gbagbo et de l’Etat de Côte d’Ivoire), la Cour africaine a ordonné à l’Etat ivoirien de « prendre toutes les meusres néceassaires en vue de lever immédiatement tous les obstacles empêchant le réquérant (Laurent Gbagbo, ndlr) de s’enregistrer sur la liste électorale ».
Les juges amenés par le vice-président Ben Kioko ont pris deux autres décisions dans l’ordonnance de mesures provisoires. L’ancien président Laurent Gbagbo, en liberté conditionnelle, au terme d’un procès qui aura duré huit ans à la Cour pénale internationale (CPI), avait saisi la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP), suite à son retrait de la liste électorale en Côte d’Ivoire. Suite à son retrait de la liste électorale par la CEI d’Ibrahime Coulibaly-Kuibiert.
La victoire de Laurent Gbagbo à la Cour africaine
Laurent Gbagbo estime que la procédure qui a conduit à ce retrait de la liste électorale est abusive et viole ses droits. Le greffe de la CADHP, Robert Eno a réceptionné la plainte et ses services l’ont jugée recevable. Les dix juges de la Cour africaine (le onzième juge qui est le président Sylvain Oré, n’a pas siégé lors des délibérations du fait qu’il ait de nationalité ivoirienne) avaient déjà condamné l’Etat ivoirien à libérer les députés pro-Guillaume Soro. Ce qui a été partiellement fait, le lundi 23 septembre 2020.
C’est un autre camouflet international pour la justice ivoirienne et certaines institutions qui méprisent royalement les droits de certains citoyens et semblent prendre des décisions, sous la dictée du pouvoir RHDP. Nous y reviendrons avec davantage de détails.
Melv sage