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Côte d’Ivoire/ Réforme de la CEI : un cadeau pour l’opposition?

Ces dernières semaines, le mot d’ordre de désobéissance civile lancé par l’opposition pour dénoncer les conditions de l’organisation de l’élection est rentré dans sa phase active. La violence qui accompagne les manifestations a poussé le gouvernement sous l’égide de la CEDEAO à diluer sa position.
Par Attoubré J.

Pour prendre part au processus électoral en cours, l’opposition ivoirienne ainsi que des organisations de la société civile pose des conditions.

Au nombre de celles-ci, le retrait de la candidature du candidat-président Alassane Ouattara qui a décidé de briguer un troisième mandat. De plus, conformément à l’arrêt de la cours africaine des droits de l’Homme et des peuples du 15 juillet 2020, l’opposition demande la réforme de la commission électorale indépendante.

Mais des mois durant, le pouvoir en place n’a rien cédé en ce qui concerne ces revendications. Ainsi pour espérer avoir gain de cause, les opposants à Alassane Ouattara ont lancé un appel à la désobéissance civile suivie d’un mot d’ordre de boycott actif du processus électoral. Cette situation qui a durcit les positions a entrainé l’intervention de la CEDEAO qui a appelé à des négociations entre les parties.

Le gouvernement accepte la réforme de la CEI

Dans l’optique de trouver une issue favorable à la crise préélectorale que le pays vit, le gouvernement a ouvert un dialogue politique conduit par le Premier Ministre Hamed Bakayoko. Ainsi, le 21 octobre 2020, une rencontre s’est tenue entre le gouvernement et quelques partis politiques ayant participé au dialogue politique débuté en 2019.

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Malgré l’absence remarquée des deux principaux candidats de l’opposition que sont Affi N’Guessan et Henri Konan Bédié, le gouvernement a décidé d’offrir un « petit cadeau » à l’opposition. En effet, il a exprimé sa disposition à recomposer la commission électorale en attribuant un poste de vice-président au PDCI-RDA. Le pouvoir s’est également dit prêt pour une recomposition des CEI locales. De plus, le gouvernement a indiqué la disponibilité du président Ouattara pour une rencontre avec Henri Konan Bédié qui apparait aujourd’hui comme leader de l’opposition.

En contrepartie, le gouvernement espère obtenir la levée du mot d’ordre de désobéissance civile.

Au regard de l’évolution de la situation, il semble que l’offre du pouvoir ivoirien en ce qui concerne la CEI est bien maigre pour contenter l’opposition décidée à obtenir le retrait de la candidature de Ouattara.

Avec MONE

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