Le domicile du président du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), Henri Konan Bédié, est depuis quelques temps, le théâtre d’un véritable ballet d’ambassadeurs étrangers. En effet, moins d’un mois après la visite de l’ambassadrice de la Grande-Bretagne, Joséphine Gauth, c’est celui de l’Inde, Ragutahalli Ravindra, qui a jugé utile de se rendre chez l’ex-président de la République pour passer en revue les coopérations des deux Etats dans les différents secteurs dans lesquels est engagé son pays.

Toutefois, si cela n’a rien de particulier, dans la mesure où Henri Konan Bédié est le leader d’une des plus importantes formations dans le jeu politique ivoirienne, ce qui retient l’attention, ce sont les propos de Joséphine Gauth tout comme ceux de Ragutahalli Ravindra à leurs sorties d’audience le natif de Daoukro.

« Avec le président Bédié, nous avons fait le point pour voir comment attirer les entreprises Britanniques ici en Côte d’Ivoire pour découvrir les opportunités qui existent », a déclaré l’ambassadrice du Royaume Uni.

Ces propos de l’ambassadrice de l’Angleterre sèment la confusion dans la gestion des affaires de l’Etat. En d’autres termes, le président Alassane Ouattara détient-il l’effectivité de ses pouvoirs ? A-t-il fait la passe à son aîné ? Sinon qu’est-ce qui sous-tendent ces nombreuses sollicitations du président du (Rhdp) ? D’autant que Affi N’guessan ou Aboudrahamane Sangaré du FPI, Mabri Toikeusse de l’UDPCI ou encore Gnamien Konan de l’UPCI, tous présidents de partis politiques, ne jouissent point de tels privilèges.

Certes, Henri Konan Bédié, le faiseur de roi, a fortement contribué à l’avènement du président du Rassemblement des Républicains (RDR) à la magistrature suprême, mais cela ne pas de lui un ministre des affaires étrangères ou un guichet unique des investisseurs.

imatin