Côte d’Ivoire-Un poids deux mesures: Le gouvernement Gon Coulibaly affame 139 ex-députés ivoiriens, Ouattara appelé au secours
Le 31 décembre 2016, le rideau est tombé sur la 2ème législature de la 2ème République de notre Assemblée nationale. Des 255 députés qui ont siégé dans cette législature, 139 ne sont plus retournés à l’hémicycle pour divers raisons. Mais il est à retenir qu’ils ont énormément contribué à la réélection du président Alassane Ouattara, à l’adoption et au vote de la nouvelle constitution (chacun étant directeur de campagne dans sa circonscription), selon leurs sources propres.
Cependant, les 139 ex-députés sont aujourd’hui amers. Leur mentor, Alassane Ouattara, refuse d’appliquer la loi n 2005-201du 16 juin 2005 portant statut d’anciens présidents de la République, anciens présidents d’institutions, anciens ministres et anciens députés. L’article 52 de cette loi stipule que le paiement du salaire d’un membre du gouvernement cesse à la fin du 6ème mois de sa sortie de fonction.
Quant à l’article 53 alinéa 2, il est écrit que le statut d’anciens membres du gouvernement est étendu dans toutes ses composantes aux personnalités ci- après :
1- Le Député à l’Assemblée nationale
2- Le dir-cab du président
3- Le SG de la présidence
4-Le SG du gouvernement
5- Le dir-cab du 1er ministre
6- Le SG de la primature ….etc.
Alors d’où vient-il que le gouvernement du 1er ministre Amadou Gon refuse de payer l’indemnité transitoire de six (06) mois des ex-députés de la dernière législature de la 2èmeRépublique?
Il est à noter que depuis 2005, cette loi a été votée, promulguée et mise en application. Et Dieu seul sait combien de personnalités en bénéficient.
Pour mieux comprendre cette situation, un collectif a été mis sur pied. Mais, selon des indiscrétions, il bute sur des fins de non recevoir. De sources biens introduites, le ministre du budget dit être incapable de payer cette indemnité qui selon lui n’est inscrite dans aucune loi. Sans doute une mauvaise foi.
Pour trouver une issue favorable, le collectif demande à rencontrer le président Guillaume Soro, mais en vain. Nos ex-députés ne savent plus à quel saint se vouer.
Pour mémoire, il y a parmi ces ex-députés, des vice-présidents, des présidents de groupe parlementaires, des présidents de commissions, des secrétaires du bureau qui ont œuvré pour que cette 2eme législature de la 2eme République se déroule dans les règles de l’art. Alors, vivement que justice soit faite pour éviter la politique d’un poids deux mesures. Ils sollicitent donc l’arbitre du président Ouattara pour réparer cette injustice.
Malheureusement, les membres du collectif restent muets quant à cette question qui est considérée à tort comme tabou et se refusent à tout commentaire. Dommage pour ces honorables personnalités qui se font hara-kiri.
Gilles Richard OMAEL
africanewsquick