04252024Headline:

Côte d’Ivoire: Simone Gbagbo face au collectif des victimes de guerre.

L’amnistie accordée à Simone Gbagbo n’est pas du goût de certaines victimes de la crise en Côte d’Ivoire. Ces dernières ont donc manifesté leur mécontentement au gouvernement par la voix du président de leur collectif.

Bénéficiaire d’une ordonnance d’amnistie prise par le président Alassane Ouattara à l’occasion de la célébration de l’indépendance, Simone Gbagbo est sortie de prison, ce mercredi 8 août. Alors que ses partisans ont éclaté de joie et ont réservé un accueil triomphal à l’ancienne première dame, un son discordant est venu jeter un froid dans cette ambiance carnavalesque.

Il s’agit en effet du collectif des victimes de la guerre en Côte d’Ivoire. Issiaka Diaby, président dudit collectif indique n’avoir pas été consulté par le président Ouattara avant de prendre cette décision. Il regrette par ailleurs que le chef de l’Etat n’ait pas tenu son engagement de justice pour les victimes des violences politiques en Côte d’Ivoire.

Cependant, l’on note que plusieurs autres victimes, notamment celles d’Anonkoua Kouté à Abobo, du camp de Nahibly à Duekoué et bien d’autres personnes qui portent encore les stigmates de la décennie de crise militaro-politique continue de crier justice sans que leurs voix parviennent aux oreilles de ce collectif dit des victimes de la guerre en Côte d’Ivoire.

Quoi qu’il en soit, le président ivoirien déclare avoir pris cette décision d’amnistier les détenus de la crise postélectorale dans un souci de décrispation et surtout de réconciliation nationale. N’en déplaise à ceux qui ne veulent pas tourner la page de la division et de l’affrontement entre Ivoiriens.

Il convient par ailleurs pour le gouvernement ivoirien d’organiser une véritable justice transitionnelle afin de penser les cœurs et permettre à la population ivoirienne de parvenir à la cohésion et à un vivre-ensemble harmonieux.

 

afrique-sur7.fr

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