04192024Headline:

Côte d’Ivoire: Simone Gbagbo prône le pardon pour tous les Ivoiriens.

A l’instar d’autres peuples ivoiriens, les Wê sont également allés rendre une visite d’hommage à Simone Gbagbo récemment sortie de prison. L’ancienne première dame a conseillé à ses hôtes de tourner le dos à la vengeance.
Une forte délégation de Wê (Guéré et Wobè) conduite par le ministre Hubert Oulaye était chez Simone Gbagbo, ce mercredi 5 septembre, pour lui témoigner leur compassion eu égard à toutes les souffrances qu’elle a subies dans ses différents lieu de détention, après son arrestation cavalière en avril 2011. Cependant, l’ancienne première dame qui est résolument engagée à tourner l’ancienne page et à œuvrer pour le pardon, la paix et la réconciliation nationale, a tenu des propos très apaisants à l’endroit de ses visiteurs.

En effet, après avoir payé le plus lourd tribut dans la crise ivoirienne, il est bien évident que le peuple Wê ait encore des récriminations et la volonté d’en découdre avec ses bourreaux au cas où le rapport de forces changeait. Toutefois, l’épouse de Laurent Gbagbo a appelé ce peuple de l’ouest montagneux à désarmer les cœurs.

« Vous, au pays Wê, c’est vous qui aviez payé le prix cher. Le sang qui a coulé sur la terre ivoirienne crie vengeance. Ce cri de vengeance là est normal et légitime », a-t-elle reconnu d’entrée. Toutefois, Simone Ehivet Gbagbo conseille à ce peuple d’abandonner toute idée de vengeance : « Si le peuple Wê lui-même et les Ivoiriens ne réussissent pas à faire taire ce cri de vengeance, Notre pays ne sera plus jamais apaisé. Nous avons donc intérêt à faire taire le cri de sang innocent dans nos régions Wê. La solution est de nous laisser remplir par l’amour de Dieu. La solution est de nous laisser remplir par le pardon de Dieu. »

Elle les a par ailleurs invités s’inscrire dans la construction d’une Nation ivoirienne beaucoup plus forte : « Nous devons être capable de nous tenir tous autour de la Nation Ivoirienne. La Nation est le pilier. Que nous soyons du Nord, que nous soyons de Sud, l’Ouest et du Centre, nous devons nous tenir par la main autour de la nation ivoirienne. Si nous ne savons pas faire cela, notre Nation va disparaitre. »

Notons que lors de la crise postélectorale, beaucoup d’atrocité se sont produites dans l’Ouest ivoirien. En témoigne le massacre qui a été perpétré dans le camp de Nahibly et Duekoué Carrefour.

 

afrique-sur7.fr

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