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Côte d’Ivoire: Sindou Méité ,un proche de Soro brise le silence et donne les raisons de son limogeage en juillet dernier

Côte d’Ivoire: Sindou Méité revient sur les raisons de son limogeage, parle de l’alternance en 2020, et de la non-création d’un parti politique par Soro

Sindou Meité proche de  Guillaume Soro et anciennement Secrétaire national au renforcement des capacités, dans un entretien accordé au media Français « Le Monde » revient sur les raisons de son limogeage survenu en juillet dernier.

Le journaliste de formation évoque également al question de l’attenance en 2020 et explique pourquoi son mentor ne veut pas créer de parti politique.

« Selon de multiples sources, bien informées, le chef de l’Etat et son premier ministre me reprochent d’avoir participé à la rentrée politique de l’Union des Soroïstes (UDS). Rentrée au cours de laquelle des injures auraient été proférées à l’encontre du chef de l’Etat, tout en faisant l’objet d’une tolérance coupable de ma part. Il ne s’agirait donc pas d’une cause administrative mais clairement d’un abus d’autorité et de pouvoir de la part du chef de l’Etat. Tout s’est passé comme si j’étais coupable d’un délit d’opinion », explique-t-il pour son limogeage et souligne que si les raisons qui ont poussé à sa mise à l’écart s’avèrent véritables, il trouverait cela très dommage, car, au-delà même de son cas personnel, cela irait dans le sens d’un recul en termes de démocratie et de liberté d’opinion en Côte d’Ivoire. « Pour le reste, je n’ai aucun regret. Aucun », a-t-il renchéri.

Sur la création du parti politique, Meité Sindou révèle que c’est un débat qui a lieu au sein même de leurs propres rangs. Cependant, sur cette question, la position de Guillaume Soro   est claire et nette : nous ne sommes pas prédisposés à créer un parti politique.

« Il estime que nous avons assez de partis politiques en Côte d’Ivoire aujourd’hui et que ces derniers ne garantissent pas, de toute façon, une légitimité populaire. Pour lui, il y a de nos jours d’autres formes d’organisations politiques qui permettent de porter la voix de nombreux Ivoiriens », ajoute Mr Meité, avant d’aborder la question de l’alternance en 2020.

«Nous sommes des acteurs politiques. Nous travaillons sur le terrain pour construire, année après année, le socle de notre légitimité. En 2020, selon l’avancement de ce travail, nous aviserons. Mais, pour nous, et pour paraphraser Guillaume Soro lui-même, il n’y a pas de fétichisme à avoir sur l’agenda électoral de 2020. Autrement dit, nous ne sommes pas arc-boutés sur les élections. Nous faisons de la politique, certes, mais nous sommes avant tout des patriotes, attachés à la stabilité et à la grandeur de la Côte d’Ivoire. nous sommes totalement ouverts à la discussion et à la préparation d’un mécanisme d’alternance en 2020 », a conclu l’africain qui aura, à l’image d’autres, choisi un média européen pour s’exprimer.

Donatien Kautcha, Abidjan

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