Dimanche 19 Mai 2019 – Le président du comité politique (PCP) Guillaume Soro poursuit ses tournées dans le nord du pays.
Hier, alors que certains auraient pensé qu’il aurait pris le dossier Béoumi en main pour faire office de médiateur pour apaiser les tensions et enrayer la dynamique du conflit social sanglant, en visite dans la sous-préfecture de Fronan, l’ancien président de l’Assemblée nationale a promis de refaire une autre visite après celle annoncée du chef de l’Etat Alassane Ouattara dans le Hambol.
Sous un ton ironique Guillaume Soro a invité les populations du Hambol l à sortir accueillir le chef de l’Etat lors de sa visite tout en leur indiquant qu’il ne sait pas si Alassane Ouattara affecterait cette visite en tant que président de la République ou président du RHDP.
« Chef de canton, on m’a dit que hier, le président de la République va faire une visite dans le Hambol. Allez accueillir le président parce que c’est le président de la République. D’ailleurs on ne sait pas s’il vient en tant que RHDPou en tant que président de la République ou il vient en tant que les deux. S’il vient pour faire dire jours dans le Hambol, vous m’informez. Dès qu’il part, deux jours après je suis dans le Hambol. Les villages que je n’ai pas fait, je vais les faire et puis s’il donne l’argent-là ne touchez pas, quand j’arrive je vais bénir l’argent-là », a-t-il affirmé.
Guillaume Soro a profité de cette visite pour revenir sur la « honteuse affaire » du camion de ciment bloqué au nord par les autorités ivoiriennes pour des raisons de vérification sécuritaire en application d’une mesure nationale prise par l’Etat major.
« Il y a un village qu’on appelle Toudjan, je voulais construire une école pour eux, on envoie ciment les gens s’en vont arrêter ciment-là pour dire qu’il ne faut pas que le village ait une école. Ils disent que le village est dans une forêt classée or avant que moi j’arrive dans le village, il y avait déjà des enseignants là-bas. Je ne peux pas comprendre que l’Etat n’a pas construit d’école, quelqu’un vient pour aider les villageois à construire l’école, l’Etat prend le ciment pour dire qu’il ne faut pas qu’on construise l’école dans le village »a-t-il déclaré.
Terminant, le président du comité politique a invité « ses parents » à l’union et à la solidarité.
«Ne nous laissons pas diviser et ne nous divisons pas », a-t-il conclu.