Mercredi 19 juin 2019 – Les Députés ivoiriens membres de la section légitime de l’APF, en exercice depuis novembre 2017, ont animé aujourd’hui une conférence de presse au siège du PDCI-RDA.
Au cours de cette rencontre, ils ont « félicité les autorités marocaines pour la qualité de l’accueil et celles de l’organisation francophone qui, en dépit de diverses pressions extérieures, de tentatives d’intimidation et surtout de corruption, ont privilégié la conformité aux textes régissant le fonctionnement des organes de l’APF. »
Ils ont également adressé leurs vives félicitations au Président Guillaume Soro pour « son calme légendaire, sa sérénité déconcertante et sa posture d’homme d’Etat qui ont permis de sauver l’image de la Côte d’Ivoire face au spectacle désolant et humiliant de violence exportée en terre marocaine par l’actuel Président de l’Assemblée nationale, Amadou Soumahoro et sa délégation. »
Ils notent que « le spectre de violence verbale et de brutalisation physique que la délégation d’Amadou Soumahoro a fait planer sur les travaux de Rabat reste un indicateur plausible du climat de passion qui affectera négativement la 45ème session si elle a lieu à Abidjan ».
«Il nous revient qu’avec la complicité de personnalités bien identifiées au sein de l’APF, cette organisation envisagerait la dangereuse décision de tenir ses prochaines assises à Abidjan devant un parlement déliquescent, secoué par la tension la plus profonde de son histoire et incapable de former un Bureau pour faire fonctionner ses organes » a précisé le Député Koné Gnangadjoumon.
Par ailleurs, à l’issue des assises de la 27ème Assemblée Régionale Afrique de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF) tenues du 14 au 15 juin dernier à Rabat, Guillaume Kigbafori Soro a été confirmé à son poste de Premier Vice-président et Bassatiguy Fofana en qualité de Chargé de Mission Afrique jusqu’à la fin de leurs mandats respectifs.
La 45ème session prévue pour le mois de juillet doit se tenir à Abidjan, capitale économique ivoirienne.
Une mission de l’APF séjourne en ce moment à Abidjan afin d’évaluer la situation. Koné Gnangadjoumon a annoncé que la section ivoirienne de l’APF a appris qu’elle se gardera de consulter les groupes parlementaires de l’opposition.
Il soutient que si l’APF organisation appelée à être la vitrine de la démocratie à l’échelle de l’espace francophone, se risquait à entériner les assises d’Abidjan, ses autorités devront s’apprêter à assumer l’entière responsabilité des dérapages qu’elles susciteront dans une atmosphère délétère et de passion politique extrême.