04202024Headline:

Côte d’Ivoire: Soro Guillaume, ce qu’il a enduré pour avoir été loyal à Laurent Gbagbo

Soro Guillaume est à la une de l’actualité en Côte d’Ivoire depuis sa série de déclarations au Canada où il répondait à des questions des Ivoiriens résidents dans ce pays. Pour la première fois, le président de l’Assemblée Nationale ivoirienne a insinué qu’il avait été envoyé pour combattre Laurent Gbagbo…, explication.

Le président Soro Guillaume a évoqué la politique ivoirienne avec ses compatriotes du Canada. Il a d’abord affirmé qu’il était clairement mentionné dans la constitution ivoirienne qu’un présent n’a droit qu’à deux mandats présidentiels. Il contredit de ce fait le président Alassane Ouattara qui croit que la nouvelle constitution ivoirienne lui permet de candidater après son deuxième mandat. Guillaume Soro a affirmé que des personnes au RDR et au PDCI voyaient d’un très mauvais oeil sa cordialité avec le président Laurent Gbagbo du temps où il était son Premier ministre.

« Un jour, je suis allé voir Gbagbo au Palais et le Président me dit : “Guillaume, viens nous allons aller en promenade sur la lagune !”. Il m’a pris dans sa voiture, j’étais copilote, et lui, le pilote. On est allé au quai et ensuite on est monté ensemble à bord d’un bateau. Il y avait le ministre Sy Savané, je crois, il y avait également Konaté Sidiki. Mais quand on est descendu de ce bateau-là, les gens voulaient me tuer, ” Pourquoi je suis allé me promener avec Gbgabo ?”. Je dis : “mais c’est le Président de la République, je suis Premier ministre. Il me dit de monter dans sa voiture, je dis non que je ne monte pas ; il dit de monter dans bateau, je dis, non je ne monte pas, pourquoi ?”.

“ah oui, Guillaume, on lui a dit d’aller combattre Gbagbo”
Poursuivant, le président Soro Guillaume a rajouté : « C’est au nom du dialogue et de la Réconciliation que moi, je partais à Bouaké pour installer les magistrats quand on a tiré sur mon avion, trois roquettes, quatre morts sur le champ. Parce qu’on disait que j’avais trahi, que Gbagbo m’avait donné de l’argent, que Gbagbo m’avait acheté. Je touche du bois, si ce jour-là, j’étais mort, le 29 juin 2007 ; oui, ça allait réjouir certains, mais en même temps les mêmes gens qui ont dit que j’ai été acheté allaient dire : “ah oui, Guillaume, on lui a dit d’aller combattre Gbagbo, il s’est laissé acheter par Gbagbo et puis Gbagbo l’a tué ; c’est bien fait pour lui, c’est le sort des traitres”. »

L’exercice de l’échange en direct de Soro Guillaume avec les populations ivoirienne n’a pas fini de laisser des traces.

 

afrique-sur7.fr

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