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Côte d’Ivoire: Téléphonie mobile, avenir des personnels des sociétés fermées…: Voici Ce que dit le gouvernement

apete andre

Le gouvernement de Côte d’Ivoire a, apparemment, bien pensé à l’après-retrait de leurs licences aux quatre opérateurs du secteur de la téléphonie mobile, à savoir Koz, Café Mobile, Warid et GreenN. Invité de la rédaction du Dimanche Magazine de RTI 1, André Augustin Apété, directeur de cabinet du ministre de l’Économie numérique et de la Poste, le dimanche 10 avril 2016, a expliqué ce que le gouvernement attend de ce secteur.

Sur l’actualité relative au retrait des licences aux opérateurs de téléphonie mobile, le collaborateur du ministre Koné Nabagné Bruno, a confirmé « le retrait des licences ». A propos de ce retrait, M. Apété a fait remarquer qu’une procédure a été suivie, avec notamment des «relances » et «mis-en-demeure ». Selon l’Invité de RTI1, la perte des licences est consécutive, et est justifiée par des faits, notamment le « non respect du cahier de charges », « le respect du cadre réglementaire »... Pour le gouvernement, ne pouvait pas continuer avec des opérateurs dépassés par les exigences du secteur des télécommunications. Cela parce que «le marché des télécommunications est un marché capitalistique » exigeant d’importants investissements. « Ce sont des investissements de développement. Vous prenez l’engagement, à partir d’un business plan, d’y entrer pour réaliser des investissements, contribuer au développement économique et social, qui participent de la politique du gouvernement (…) C’est pourquoi, il y a un régulateur. Un régulateur qui est à la fois gendarme et juge (…) un tel marché, avec des enjeux aussi importants, on ne peut pas, loin s’en faut, permettre que sur sept opérateurs, il y en ait quatre qui n’investissent pas, qui ont des réseaux limités pour la plupart, un peu, dans des quartiers d’Abidjan. Les équipements dont ils disposent, ou sont supposés disposés, sont obsolètes. Ils ne sont même pas propriétaires de ces équipements parce qu’ils les ont pris par emprunt, et ils ne les ont pas payés », a déploré M. Apété. Qui a poursuivi pour dire que les «enjeux sont tellement importants qu’on ne peut pas permettre qu’un tel marché, avec des enjeux qui portent, soit gangrené ». Sur l’utilisation des offres des entreprises fermées dans un intervalle d’un mois, il estime que le message est passé. Cela, depuis début mars 2016 lorsque le gouvernement a pris formellement la décision. Aussi, est-il convaincu que les consommateurs et les revendeurs en sont informés, et donc ont pris « leurs précautions » dans le cadre du délai d’un mois (jusqu’au 30 avril) prévu pour désactiver toutes les puces des opérateurs fermés. « Un mois pour permettre à ces 2 ou 3 % de clients de ces opérateurs, de consommer les crédits qu’ils ont encore sur leur carte afin qu’ils ne soient pas des victimes collatérales (…) L’impact sur le consommateur sera de moindre effet parce qu’à la vérité ces opérateurs n’ont pratiquement pas de clients (…) Les trois qui viennent de renouveler leur licence ont à eux seuls 96 à 98 % de la base clients », a révélé l’Invité de la rédaction du Dimanche Magazine de RTI 1. Qui a fait savoir que le chef du gouvernement Kablan Duncan, et par la suite le ministre Koné Bruno, ont reçu chacun de ces opérateurs de téléphonie à cœur ouvert, sur la base d’échanges francs, avec des propositions de fusion et de sauvegarde des emplois.

Pas de gangrène !

A propos des 500 personnes qui se retrouvent en chômage de fait, André Augustin Apété a fait savoir ceci : « si quelqu’un a un droit, ce droit sera respecté ». « J’avoue que c’est avec un pincement au cœur que nous abordons le problème du personnel. Ce sont des gens qui travaillent. Ils ne sont pas responsables de déconvenues de leurs dirigeants. Et ce sont eux qui vont en payer le prix. On ne peut pas rester insensible ». Et d’ajouter : « mais le personnel, contrairement à ce qu’on pense, connaît la responsabilité de ses dirigeants » Quel est l’avenir des 500 employés des quatre entreprises fermées ? A cette question, M. Apété répond : « L’émotion est excessive, il faut être rationnel. 500 personnes qui vont perdre leur emploi, c’est beaucoup, mais certains étaient à Café Mobile qui a fermé (…) ils ont réclamé leurs droits à Café Mobile, et l’ont perçus. D’autres sont à Warid. Warid a fermé ses portes. Les employés sont dans la nature. GreenN, sa licence finit ce mois-ci. Il n’a pas demandé le renouvellement de sa licence. Cela signifie quoi ? Que ces personnes, dans les mois prochains, se retrouveront sans emploi. Ce ne sont pas de vrais emplois ». A l’en croire, le gouvernement de Côte d’Ivoire insiste pour aller au quatrième opérateur « pour donner la possibilité à ceux qui perdront, sans aucun doute, leur emploi, d’avoir une porte de sortie ». « Nous travaillons à faire en sorte que dans le choix éventuel du quatrième opérateur, le critère d’offrir un emploi prioritairement à ceux qui sont en train de perdre leur emploi, ait à compter de façon substantielle », a assuré le directeur de cabinet du ministre Koné. Il est convaincu que les grands responsables de ce qui arrive aux 500 agents qui virent au chômage, sont les dirigeants de leurs entreprises. « Les mesures que l’État prend, sont des mesures d’intérêt général, pour sauver ce qui est essentiel. On ne peut pas laisser trois, quatre entreprises, gangrener un système qui est important pour l’économie nationale», s’est convaincu M. Apété. Pour les perspectives, le gouvernement, selon lui, va poursuivre le développement du secteur, avec une ambition d’offrir de milliers d’emplois, avec un « quatrième opérateur, un nouvel opérateur fiable », pas comme ceux qui sont fermés. Selon le gouvernement, la Côte d’Ivoire a atteint un taux de pénétration du mobile de 100%, avec 24,5 millions d’abonnés sur le territoire national, ce qui représente plus de 20% du Produit intérieur brut (PIB). Sur les sept compagnies de téléphonie mobile, qui se disputaient les parts du marché ivoirien, vont rester Orange, Mtn et Moov, après la mise à l’écart de Koz/Comium, Green, Café mobile et Warid. Il faut noter que de 1996 à 2016, les licences sont passées de 20 milliards à 100 milliards de francs Cfa.

Hermance K-N

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