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Côte d’Ivoire/ Tension dans l’enseignement supérieur: grande colère des enseignants de la Cnec . Ce qui s’est passé cette journée à l’UFHB de Cocody

L’Université Houphouët Boigny de Cocody ne donnait pas fière allure, elle ne présentait pas l’image des grands jours, ce mardi 21 mai 2019 quand Linfodrome y a fait un tour, en milieu de matinée. La grève lancée par la Coordination nationale des enseignants-chercheurs et chercheurs de Côte d’Ivoire (Cnec) serait une des principales causes.

Une Université vide de son monde. Un poignée d’étudiants et des enseignants ”invisibles”. C’est le triste constat que nous avons fait ce mardi matin. Même si dans quelques rares salles l’on a enregistré quelques groupuscules d’étudiants, il n’y avait pas cours. C’était le grand bavardage. On peut dire que la grève ici a été largement suivie. On a cependant noté une forte présence des éléments de la police nationale et de la gendarmerie. « Les enseignants ne sont pas venus parce qu’ils ont peur de se faire violenter. Hier (lundi) On m’a rapporté que Johnson Kouassi lui-même est venu déloger les étudiants et les enseignants », a dénoncé Diomandé Hamed, Secrétaire général de l’Université que nous avons rencontré à son bureau.

Il a condamné cette attitude de la Cnec. « L’Université ne doit pas être un champ de bataille », a-t-il insisté. Il ne comprend pas qu’alors que la Cnec a appelé ses membres à rester chez eux, le secrétaire général de cette organisation, Johnson Kouassi, soit venu à l’Université, « semer la pagaille ». « C’est la raison pour laquelle vous remarquez une forte présence des forces de l’ordre. Je m’assure que là où il y a cours ou examen, que des éléments de la police soient là pour assurer la sécurité.

Par ailleurs, M. Diomandé a expliqué que la grève qu’observent les enseignants n’est pas la seule raison du fait qu’il n’ait pas cours. « Dans la majorité des Ufr, les examens ont eu lieu et nous sommes à la phase des corrections des copies. Donc, les cours n’ont pas été programmés. En droit par exemple, les étudiants ont eu la deuxième session. Il n’y a que les premières années qui ont cours », a-t-il relativisé.

Rappelons que les enseignants-chercheurs et chercheurs ont décidé d’un arrêt de travail d’une semaine reconductible à compter du lundi 20 mai 2019. Ils réclament de meilleurs conditions de vie et de travail.

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