Le chef de l’État Alassane Ouattara a évoqué, vendredi 6 décembre 2019 à Yamoussoukro, le sujet de la transition politique proposée par certains partis de l’opposition comme seule alternative pouvant permettre à la Côte d’Ivoire d’éviter une crise post-électorale similaire à celle connue entre 2010 et 2011.
“Les hommes politiques qui comptent sur l’armée pour faire une transition perdent leur temps. Il n’y aura pas de transition en Côte d’Ivoire”, a formellement répondu le chef de l’Etat Alassane Ouattara, ce vendredi 6 décembre 2019 à Yamoussoukro. C’était à l’occasion de la première journée “des journées d’hommage” à Félix Houphouët-Boigny, organisées par le RHDP.
Cette mise au point du patron de l’exécutif ivoirien, vient en réponse aux récentes sorties de certains hommes politiques de l’opposition, réclamant la mise en place d’une transition politique à la fin du second mandat du Président Ouattara en 2020. Il s’agit de la présidente de l’ Union républicaine pour la démocratie (URD), l’ancienne ministre Danièle Boni Claverie. Cette dernière proposait, mercredi, une transition politique qui devra prendre effet dès la fin du mandat de l’actuel président, en vue de l’élaboration d’un nouveau contrat social.
“Seule une transition au soir de l’ultime mandat du président Ouattara peut restaurer les fondements de l’État de droit et de la démocratie en Côte d’Ivoire”, laissait-elle entendre. Il s’agirait, selon elle, d’instaurer un “régime démocratique simple et durable et un système électoral efficace”.
Alassane Ouattara, faut-il le notifier, reste intransigeant face aux exigences de l’opposition, notamment sur la question de la Commission électorale indépendante (CEI) dont la configuration est vivement rejetée par la quasi-totalité des partis politiques membres de l’opposition. Pour lui, le processus électoral enclenché est irréversible. “Il n’y aura pas de retour en arrière”, dit-il.