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Côte d’Ivoire: Un ingénieur de son tabassé par la garde de Soro en plein Tchologo Festival à Ferkessédougou,/les faits

Guillaume Soro a assisté à la clôture de la 7è édition du Tchologo festival

La 7ème édition du Tchologo Festival, principal événement culturel qui se déroule depuis maintenant quelques années à Ferkessédougou, n’a pas fait que des heureux. L’édition 2017 s’est achevée en laissant une note de tristesse.

Ingénieur de son, S.M. a passé un mauvais quart d’heure dans la nuit du dimanche 31 décembre 2017 au lundi 1er janvier 2018 à Ferkessédougou. Contacté, indique nos sources, par Karim Ouattara, l’ingénieur de son était chargé d’assurer la partie technique de la 7ème édition du Tchologo Festival. Son cachet discuté en amont à Abidjan était de 4, 5 millions FCFA desquels il a réçu une avance d’1,5 million. Le reliquat devant lui être payé sur place à l’ouverture du Festival à Ferkessédougou.

La cérémonie d’ouverture qui a eu lieu le samedi 30 décembre 2017 à Ouangolo, en présence du Président du Conseil d’administration (PCA) de l’ONG Tchologo Festival, M. Koné Lacina Cardosi, par ailleurs Président du Conseil régional du Tchologo, n’aura pas vu le paiement des 3 millions FCFA restants de S.M. Pour mettre la pression sur les organisateurs et obtenir le paiement à temps de son dû, l’ingénieur de son a sa petite idée derrière la tête. Il décide d’arrêter la musique à l’arrivée du président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro.

La scène se passe dans la nuit du 31 décembre 2017. Sauf que là, il n’a pas mesurer la portée de son acte. Dès qu’il met à exécution son projet, S.M est aussitôt interpellé et sévèrement passé à tabac par la sécurité du PAN, nous dit-on, qui  voit à travers cet acte, un acte de sabotage. «Qui t’a payé?» ou encore «C’est quel politicien qui t’a demandé de faire ça?», interroge celle-ci avant de le contraindre à remettre les appareils en marche.

Selon un temoin, il semblerait qu’à chaque interrogation, S.M répondait qu’il voulait juste être payé. «En général, dans notre milieu, c’est comme cela que nous procédons quand on veut que notre cachet soit payé à temps. Parce que si tu ne fais pas ça, après la cérémonie, les gens disparaissent sans vous payer ce qu’ils vous doivent», explique un collègue à S.M.

Joint par téléphone, Touré Moussa, présent ce jour à la cérémonie, se dit surpris qu’un tel fait se soit produit. «C’est incroyable! Ceci est faux et archi-faux! J’y étais du début à la fin. Le fait que vous décrivez est purement imaginaire», s’insurge-t-il. Et même si un tel fait s’était produit, poursuit le Directeur de la communication du Président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro ”n’y est mêlé ni de près ni de loin”.

«Le PAN n’est en rien engagé par les relations contractuelles entre les organisateurs du festival et les prestataires. Il y était en tant que cadre du Tchologo. Il n’en ai ni le parrain ni l’organisateur. C’est une histoire inventée de toutes pièces», a martelé Touré Moussa. Quoi qu’il en soit, notre source confirme qu’après la bastonnade dont S.M a été l’objet, il a réçu 2,5 millions FCFA de son reliquat. Ce qui suppose que les organisateurs restent lui devoir encore la somme de 500 mille FCFA.

Initié par Guillaume Soro, député de Ferkessédougou, le Tchologo Festival est une occasion de retrouvailles entre les ressortissants de la région au cours des fêtes de fin d’année. Il vise à célébrer, par la même occasion, les valeurs culturelles et touristiques de la région. Cette 7è édition visait à rendre hommage à Lambert Coulibaly, ex-commissaire général dudit festival, décédé dans un accident de circulation sur l’autoroute du Nord, alors qu’il revenait, début janvier 2017, de la 6ème édition.

David YALA

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