“Un mois après la révolte de 8400 militaires: Des soldats manifestent et réclament encore des primes
Le mécontentement au sein des Forces républicaines de Côte d’Ivoire se poursuit. Un mois après la révolte de 8400 militaires, c’est au tour de certains éléments des première et deuxième classes de se soulever.
Hier jeudi, tôt le matin, ces derniers basés au nouveau camp d’Akouédo, la plus grande caserne d’Abidjan, ont observé un mouvement d’humeur pour réclamer le paiement de primes. A cette occasion, les protestataires, une vingtaine environ, ont érigé des barrages sur la route de Bingerville empêchant la circulation pendant environ deux heures pour se faire entendre.
En le faisant, ces militaires venaient de désapprouver l’appel du président Ouattara qui, un mois auparavant, les invitait à se comporter en soldats modèles afin de ne pas créer la chienlit dans le pays. Selon nos sources, c’est par solidarité à leurs camarades qui n’ont pas reçu leurs primes qu’ils ont décidé de fermer le camp pendant au moins deux heures. “Parmi les 8000 soldats que nous sommes, les primes de 7000 ont été payées. Il reste donc encore pour 1000 personnes”, a expliqué un des manifestants.
Approché, un proche du ministre de la Défense a confirmé l’information dans l’après-midi d’hier tout en précisant que les choses étaient rentrées dans l’ordre et que le calme était revenu. Selon lui, une unité du Centre de coordination et des décisions opérationnelles (Ccdo), unité d’élite de l’armée en charge de la lutte contre le grand banditisme, arrivée sur les lieux à bord d’au moins quatre cargos, est intervenue pour dégager ces soldats ainsi que les barrages qui avaient été érigés çà et là.
Rappelons que le 18 novembre dernier, des soldats issus de l’ex-rébellion des Forces nouvelles ayant intégré les Forces républicaines de Côte d’Ivoire, avaient grogné pour réclamer le paiement d’arriérés de salaire et leur avancement en grade. Suite aux négociations, les concernés sont parvenus à un accord avec le gouvernement. Au regard du montant important (près de 20 milliards Fcfa) pour satisfaire les revendications de ces militaires, il a été notamment convenu que le paiement des arriérés qui remontent à 2009 ‘’s’échelonne sur six mois”.
Cyrille DJEDJED
L’inter