Réélu pour un second et sans doute dernier mandat à la tête de la Côte d’Ivoire en 2015, Alassane Ouattara va quitter le palais présidentiel en 2020. 3 ans avant cette échéance, le numéro 1 ivoirien s’attèle à préparer sa succession.
A maintes reprises, le président ivoirien, Alassane Ouattara a annoncé son retrait de la vie politique à la fin de son mandat à la tête de la Côte d’Ivoire en 2020. Le chef de l’Etat qui à cette date aura passé 10 ans au palais présidentiel d’Abidjan souhaiterait cependant passer la main à l’un de ses proches collaborateurs.
Selon nos sources, les nominations effectuées récemment par le chef de l’Etat sont le reflet de ce que pourrait être l’exécutif en 2020. De fait, Alassane Ouattara verrait d’un très bon oeil un duo Amadou Gon Coulibaly et Daniel Kablan Duncan à la tête du pays.
Ce serait d’ailleurs cette raison qui aurait poussé le locataire du Palais d’Abidjan-Plateau à faire de l’actuel député-maire de Korhogo son Premier ministre. Le président ivoirien souhaiterait voir celui qu’on surnomme ‘’le Lion’’ renforcer sa culture dans la conduite des affaires de l’Etat. La Primature serait donc un tremplin pour cet hiérarque du Rassemblement des Républicains (RDR).
Dans ce calcul, le chef de l’Etat n’a pas oublié son allié, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire. La formation présidée par son ‘’ainé’’, Henri Konan Bédié qui lorgne fortement sur la présidence pourrait hériter comme actuellement de la vice-présidence qui resterait l’affaire de Daniel Kablan Duncan, autre fidèle parmi les fidèles d’Alassane Ouattara. L’homme qui aura 77 ans en 2020 n’a pas à craindre le poids des années. La nouvelle Constitution ivoirienne proposée par Alassane Ouattara a, à dessein, fait sauter cette limite qui était à 75 ans.
Quid des jeunes loups du RHDP? Notamment Guillaume Soro et Hamed Bakayoko? Le magazine panafricain Jeune Afrique dans sa dernière livraison donne des détails sur leur avenir. Généralement bien informé, le journal panafricain indique que Ouattara estime que ses deux jeunes lieutenants ont largement le temps de patienter jusqu’à la présidentielle de 2025 pour afficher leurs ambitions.
Si convaincre Hamed Bakayoko ne devrait pas être très complexe pour Alassane Ouattara, le cas Guillaume Soro devrait donner du fil à retordre au président ivoirien. Le natif de Ferkéssédougou qui déploie un trésor d’énergie pour exprimer et renforcer sa carrure d’homme d’Etat se prépare pour 2020. Difficile de penser qu’en l’état actuel des choses, le président de l’Assemblée nationale soit prêt à patienter encore cinq années dont l’issue parait encore plus incertaine.
Pour l’heure, 2020 est encore loin. Et, rien ne dit que ces calculs du chef de l’Etat auront valeur jusqu’à la fin de son mandat. Les récents revers du RHDP parfois dans les bastions historiques des leaders de l’alliance houphouétiste montrent que l’électorat ivoirien est en pleine mutation.
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