Cour pénale internationale: Sam l’Africain annoncé encore à la Haye en octobre

Un autre témoignage possible de l’homme
Les vraies raisons de la rencontre d’octobre avec Gbagbo
L’actualité politique ivoirienne sera marquée, dans le courant du mois d’octobre prochain, par une importante rencontre à La Haye entre le président Laurent Gbagbo et Sam Mohamed Jichi dit Sam l’Africain.

Ce leader politique qui, pendant le mois de mars 2016, était dans le prétoire de la Cour pénale internationale (Cpi) au compte du procureur pour témoigner contre Laurent Gbagbo, poursuivi pour crimes contre l’humanité, va rencontrer l’ex-chef de l’Etat ivoirien. L’annonce de la rencontre a été faite par Sam l’Africain lui-même.

En France depuis le mardi 20 septembre dernier, dans le cadre d’une tournée d’information et de sensibilisation des Ivoiriens à la suite de son témoignage à La Haye, en sa qualité de président de la Nouvelle alliance de la Côte d’Ivoire pour la patrie (Nacip) et membre de l’Alliance des forces démocratiques (Afd), il a échangé avec la diaspora ivoirienne, dimanche 25 septembre dernier à Paris, lors d’une conférence publique organisée pour la circonstance.

Son témoignage à la Cpi, la réforme constitutionnelle et les enjeux des législatifs à venir en Côte d’Ivoire étaient les thèmes abordés lors de cette rencontre qu’il a entamée par un appel à l’union des militants du Fpi. Pour lui, la paix et la réconciliation en Côte d’Ivoire résident en la libération de Laurent Gbagbo. C’est pourquoi , parlant de la crise au sein du parti de l’ex-chef de l’Etat, il dira que les enfants politiques de Gbagbo ne doivent pas montrer l’image qu’il sont en train de donner. « C’est une honte pour Laurent Gbagbo », a-t-il indiqué à propos de la crise qui divise l’ex-parti au pouvoir. Avant d’appeler tous ceux qui se disent fidèles à la philosophie politique de Gbagbo, à taire les querelles dégradantes. Pour ce qui est de sa relation personnelle avec le président Gbagbo, Sam l’Africain dit qu’elle demeure en l’état . « D’ailleurs, je peux vous dire qu’il me recevra très prochainement, en octobre précisément. J’irai le voir lui et mon petit frère Charles Blé Goude », a-t-il révélé, soulignant que toutes les dispositions sont en train d’être finalisées à la Cpi à cet effet .

Cette rencontre, à l’entendre, mettra sûrement un terme à la crise qui ronge le Fpi. « Seul Gbagbo peut mettre un terme à tous ces palabres au Fpi. C’est pourquoi, pour la Côte d’Ivoire et pour lui-même, il doit dire quelque chose . Et je peux vous rassurer qu’il dira quelque chose très bientôt . Avant la fin du mois d’octobre, cette crise au Fpi sera un vilain souvenir », a-t-il longuement expliqué ; non sans ajouter que pour la circonstance, il sera accompagné à La Haye par une importante délégation composée de cadres du Fpi, notamment proches d’Abou Drahamane Sangaré. « Je peux vous rassurer que vous serez informés de tout ce qui sera décidé de cette rencontre d’octobre », a-t-il ajouté.

Évoquant ses rapports avec la Cpi, dont les enquêteurs, a-t-il fait savoir, l’ont indexé comme co-auteur de crimes contre l’humanité dès les premiers jours de leur rencontre, le 4 octobre 2011 à Abidjan, Sam dira qu’il lui a été demandé de ne pas se répandre car il est toujours un témoin dans l’affaire contre Gbagbo. « Ils m’ont dit de ne pas parler beaucoup parce que je suis encore témoin et qu’à tout moment, surtout si après le verdict le procès doit se poursuivre en appel, je peux être appelé pour apporter d’autres précisions », a-t-il dit, soulignant que lui ne peut se taire dans ce combat pour la libération de Gbagbo.

Cette conférence de Paris à été l’occasion pour Vincent Gnahoué, représentant Europe du Nacip, de saluer la mobilisation du jour et inviter les Ivoiriens à soutenir son leader dans ses actions pour une Côte d’Ivoire digne.

Blaise BONSIE (Correspondance particulière à Paris)

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