Interrompu depuis janvier dernier, le procès de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé à la Cour pénale internationale (CPI) se poursuit en coulisses avec notamment la question des témoins de la défense.
De fait, dans son document déposé le 16 février 2018 sur la table de Cuno Tarfusser, l’avocat français a expliqué que l’équipe qu’il dirige ne compte pas appeler à la barre un grand nombre témoin. Comparaison faite avec l’accusation.
« Contrairement à l’Accusation qui a fait venir un grand nombre de témoins aux déclarations redondantes, la Défense a l’intention de ne faire venir comme témoins que des personnes susceptibles d’apporter à la Chambre des éléments utiles et concrets permettant la manifestation de la vérité », peut-on lire dans le requête déposée par l’avocat.
Emmanuel Altit fait par ailleurs savoir que la défense de Laurent Gbagbo aura besoin de « six mois » pour mener ses enquêtes non sans charger le pouvoir d’Abidjan qu’il accuse de rendre ce délai « incompressible », « du fait de la difficulté des enquêtes à mener dans un pays où la Règle de droit n’est pas respectée, où les opposants politiques, déclarés ou potentiels, sont arrêtés et détenus sans mandat, des menaces pesant sur tout témoin potentiel cherchant à entrer en contact avec la Défense ».
Pour ce qui concerne la requête de Fatou Bensouda qu’Emmanuel Altit souhaite voir rejetée, elle exprime la volonté de la Procureure de voir la défense exposer ses moyens de preuve ainsi que l’identité de ses témoins au plus tard fin février. La gambienne souhaite également connaitre les délais des interrogatoires de ces témoins appelés par le camp Gbagbo.
L’infodrome