Me Coulibaly Soungalo, avocat de l’Etat ivoirien et cadre du Rassemblement des Républicains (Rdr), parti au pouvoir, a affirmé que la Côte d’Ivoire s’oppose à toute demande de mise en liberté provisoire de l’ancien président Laurent Gbagbo détenu à la Haye, dans un entretien au quotidien Soir Info, paru ce vendredi 21 juillet.
“Les avocats de l’Etat de Côte d’Ivoire ont soutenu que la position de l’Etat de Côte d’Ivoire, dont ils sont les Conseils, n’a pas changé, à savoir s’opposer à toute demande de mise en liberté provisoire”, a déclaré Me Coulibaly Soungalo.
Mercredi, la Cour d’appel de la Cour pénale internationale (Cpi) a renvoyé devant la Chambre de première instance le réexamen d’une onzième demande de mise en liberté de Laurent Gbagbo, détenu depuis novembre 2011 à la Haye aux Pays-Bas. Il est poursuivi pour “crimes contre l’humanité” suite à la crise post-électorale ivoirienne de 2010 qui a fait officiellement 3 000 morts.
“La décision de la chambre d’appel de réexaminer la demande ne veut pas dire qu’il faut remettre monsieur Laurent Gbagbo en liberté comme certains le laissent croire. Les juges de la Cpi ont la possibilité de bien motiver leur décision de maintien de monsieur Laurent Gbagbo dans les liens de la détention”, a-t-il ajouté.
Cependant, Me Coulibaly Soungalo a indiqué que : “La Cpi appréciera la demande de mise en liberté provisoire en fonction des arguments que chacune des parties va développer, et sa compréhension du dossier, notamment si l’état de la procédure lui permet d’ordonner la mise en liberté provisoire de monsieur Laurent Gbagbo”.
L’avocat a conclu que si la résidence surveillée était accordée à l’ancien président ivoirien, l’Etat de Côte d’Ivoire souhaiterait que cette assignation en résidence surveillée soit extrêmement rigoureuse.