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Cpi/ procès de Gbagbo: Me Paolina Massidda fait des révélations à l’encontre de Mme Gbagbo

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Cpi, procès de Laurent Gbagbo, Simone Gbagbo, Me Paolina Massidda fait des révélations

Dans le bras de fer qui oppose l’Etat de Côte d’Ivoire à la Cour pénale internationale ( Cpi), relativement au transfert de Simone Ehivet Gbagbo, Me Paolina Massidda, l’avocate des victimes de la crise post-électorale, révèle ”que les victimes souhaitent le transfèrement de l’ancienne première dame à La Haye pour y être jugée”.

Elle s’est confiée au « Journal La Haye », un magazine d’information de la coalition ivoirienne pour la Cour pénale internationale (Cicpi), dans son édition n° 5 du mois de janvier 2015. «Sur la question de la recevabilité de l’affaire à l’encontre de Mme Gbagbo, j’ai déposé des observations écrites contenant les observations des victimes », apprend cette avocate désignée, selon elle, par la chambre préliminaire de la Cpi. «Les victimes m’ont fait part de leur souhait que la procédure se déroule devant la Cour pénale internationale », poursuit l’avocate.

La raison est que, selon elle, ces « victimes pensent que la justice ivoirienne n’a pas la volonté ni les capacités pour mener à bien des enquêtes et des poursuites ». Elle s’offusque de la décision du gouvernement de ne pas transférer l’ancienne Première dame, relevant que cette décision est préjudiciable aux droits des victimes. «En ce sens, la décision du gouvernement ivoirien est préjudiciable aux droits des victimes parce qu’elles considèrent que justice ne pourra pas être rendue en Côte d’Ivoire », fait-elle savoir. « Et ceci est d’autant plus le cas que ladite procédure a été renvoyée sine die en ce qui concerne certains crimes d’ailleurs mineurs par rapport aux crimes qui lui sont reprochés devant la Cpi », dénonce l’avocate.

Dans la conduite du procès de Laurent Gbagbo, Me Paolina Massidda ne cache pas sa volonté de voir débarquer en Côte d’Ivoire « les juges de la chambre de première instance en charge du dossier de M. Gbagbo, pour effectuer, sur le terrain une inspection des lieux afin de mieux connaître les endroits où les événements de la crise post-électorale se sont déroulés ». Cette question, s’empresse-t-elle d’ajouter, sera discutée dans le cadre de la préparation du procès ».

Dans le cadre des enquêtes sur les présumés crimes commis par le camp Gbagbo, l’avocate révèle que « nous sommes allés voir le marché d’Abobo, qui est parmi les quatre épisodes qui ont été retenus par le bureau du procureur comme représentatifs de ce qui s’est passé lors de la crise post-électorale ». Celle qui défend des victimes ivoiriennes ajoute, en outre que « nous sommes allés voir les différents endroits qui ont mené les personnes à la marche sur la RTI, donc les différents endroits de la ville dans lesquels les gens se sont mis ensemble pour appeler à aller vers la RTI. Nous avons également fait des sous-lieux sur Yopougon et Abobo, donc disons les endroits qui ont été identifiés d’abord par le bureau du procureur comme les endroits dans lesquels il y a eu des incidents majeurs ». Me Paolina Massidda et son équipe sont également allées visiter d’autres endroits, spécifiquement certaines mosquées. Les enquêteurs pour le compte des victimes ont par ailleurs visité, selon elle, « des endroits qui n’ont pas été retenus dans les quatre incidents spécifiques qui ont été retenus par le bureau du procureur ». Ces visites, poursuit l’avocate, ont donné, « une idée de l’étendue de la systématicité de l’attaque envers certaines communautés, envers certaines victimes qui étaient ciblées pour certaines raisons, qui sont des raisons ethniques, religieuses ou simplement parce qu’elles étaient vues comme des supporteurs de Ouattara, de monsieur Ouattara. Ça, c’est, je dirais, la première partie de notre travail ». Elle apprend, en outre que « la compétence de la Cpi commence à partir du 1er juillet 2002 en Côte d’Ivoire ».

Armand B. DEPEYLA

Soir Info

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