Suspendu depuis janvier 2018, le procès conjoint de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé pourrait ne pas reprendre avant plusieurs semaines. Cette longue période sans audiences est liée à la procédure en vigueur à la CPI.

A en croire Fadi El Abdallah, porte-parole de l’instance judiciaire basée à La Haye, une date pour la reprise des débats sera décidée par les juges après réception des observations des équipes de la défense sur le mémoire de mi- procès produit par Fatou Bensouda.

En clair, les avocats de la défense emmenés par Emmanuel Altit et Knoops détiennent ‘’la clé’’ pour la reprise des audiences si l’on s’en tient à la procédure. « La Chambre de première instance a demandé au Procureur de déposer une version mise à jour du mémoire de première instance ; il s’agirait donc du récit détaillé de son affaire où tous les éléments de preuve documentaire soumis et les témoignages présentés au procès seraient spécifiquement liés à chacune des charges. Suite au dépôt de ce document, la Défense pourra répondre sous 30 jours, et déposer des observations écrites sur la poursuite du procès. La Chambre décidera par la suite de la conduite future du procès », a expliqué Fadi El-Abdallah.

Cependant, la défense de Laurent Gbagbo a récemment sollicité de la Chambre une prorogation de ce délai de 30 jours afin de pouvoir obtenir une traduction du mémoire déposé par Fatou Bensouda le 19 mars dernier.

Cette requête, faut-il le rappeler, le procureure souhaite la voir rejeter. Pour la gambienne, « il est inimaginable que la Défense n’ait pas encore examiné quels aspects du dossier de l’Accusation ils ne contestent pas et lequel ils contestent et s’ils ont l’intention de présenter des preuves en relation avec des faits et des circonstances qui n’ont pas encore été pris en compte ».

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