04242024Headline:

CPI: Selon Me Jacob de l’équipe de défense de Gbagbo, l’accusation conduite par Fatou Bensouda aurait fait de la spéculation sans toutefois présenter de preuves fiables.

Selon Me Jacob de l’équipe de défense de Laurent Gbagbo, l’accusation conduite par la procureure Fatou Bensouda aurait fait de la spéculation sans toutefois présenter de preuves fiables susceptibles de justifier la condamnation de son client.
Dans son plaidoyer de ce mercredi 14 novembre 2018, devant la cour, Me Jacob s’est attaqué à la qualité des preuves, visant à justifier la responsabilité de l’ex président ivoirien, dans les crimes commis lors de la crise post-électorale de 2010 et 2011, présenté par l’accusation. « Le procureur fait des affirmations sur des preuves dénudées de toutes qualités. La responsabilité de l’accusé (Laurent Gbagbo) ne peut être engagée », a –t-il martelé. A l’en croire, Fatou Bensouda et son équipe auraient fait de la spéculation plutôt que d’apporter des preuves crédibles et fiables pouvant engager la responsabilité de son client. Le procureur, pour lui, a été incapable dans son narratif de démontrer le moindre encouragement, ou ordre dans les discours de l’ex président ivoirien. Le procureur, pour lui, « a inventé un nouveau modèle de responsabilité ».

« Il est incapable de répondre à des questions simples posées par la défense. C’est un château de carte bancale. En d’autres termes, le procureur essaie d’inventer un nouveau modèle de responsabilité. Le procureur a été incapable de démontrer le moindre encouragement, ordre, dans les discours de Laurent Gbagbo parce que c’étaient des appels au calme, à la paix et à la réconciliation », a-t-il fait observer. Evoquant les attaques des rebelles contre le régime de Gbagbo et des positions des ex Forces de Défense et de Sécurité (FDS), la défense croit comprendre que le bureau du procureur reproche à ces derniers de n’avoir pas capitulé. « A bien comprendre le procureur, il reproche à Laurent Gbagbo et aux FDS de ne pas avoir capitulé devant les rebelles », a déclaré l’avocat. Qualifiant cette posture « position politique », qui serait différente d’une démonstration juridique.

Me Jacob estime en conclusion que l’accusation n’a pu établir le lien de causalité entre l’accusé Laurent Gbagbo et les crimes allégués au-delà de tout doute raisonnable. Pour lui, cela est contraire à la loi fondamentale de droit pénal au regard de l’article 30 du statut de Rome (1), d’après lequel, « Nul n’est pénalement responsable et ne peut être puni à raison d’un crime relevant de la compétence de la cour que si l’élément matériel du crime est commis avec intention et connaissance », a-t-il cité.

Jean Kelly Kouassi

AIP

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