C’est désormais une certitude. L’Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire ne sera pas représentée au Palais présidentiel d’Abidjan-Plateau pour la fête du 1er mai prochain par un ‘’nouveau secrétaire général légal et légitime’’ tel que recommandé par le Bureau international du travail (Bit).

En effet, à une semaine de la journée annuelle dédiée aux acteurs du monde social, le congrès extraordinaire pour l’élection du nouveau représentant légal de la première centrale syndicale de Côte d’Ivoire n’est toujours pas convoqué. A la date du lundi 23 avril 2018, les protagonistes de la crise qui secoue cette centrale syndicale depuis 2013 n’ont toujours pas réussi à accorder leurs violons pour permettre au ministère de l’Emploi et de la Protection sociale d’organiser, dans un climat de sérénité, les élections tant attendues.

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A défaut de compromis, c’est le statu quo. Ainsi, sans être officiellement aux affaires, parce que déboutée par un arrêt de la Cour suprême invalidant son élection lors du 8ème congrès électif tenu en avril 2017, l’équipe sortante, dirigée par Joseph Ebagnérin, reste à la barre. Mieux, ses hommes tiennent la barque au niveau de la Bourse de travail, à Treichville. C’est d’ailleurs là-bas qu’ils ont réceptionné les invitations pour participer à la réunion préparatoire pour l’organisation du 1er mai à la présidence de la République. Mais aussi et surtout pour représenter la doyenne des centrales syndicales du pays lors de la fête au Palais présidentiel. « La semaine dernière, le camp Ebagnérin a été convié à la rencontre préparatoire du ministère de tutelle de la fête du travail. Et c’est ce camp qui a l’invitation pour la rencontre à la Présidence », révélait, hier lundi, un leader d’une autre centrale que nous avons joint au téléphone.

Ça jubile dans un camp…

Ces propos ont été confirmés peu après par un proche du ‘’général’’ Ebagnérin. A savoir le responsable de la communication de la centrale, M. Dongo. « Les gens parlent. Nous, on travaille. Nous sommes de plain-pied dans les préparatifs de l’organisation de la fête du 1er mai, d’abord à la Bourse du travail et ensuite au Palais présidentiel, où le secrétaire général, le camarade Ebagnérin, va porter les préoccupations des travailleurs au chef de l’Etat », a-t-il détaillé.

Ça grogne dans l’autre…

Mais l’idée de l’organisation par le leader mis sur la touche par une décision judiciaire d’invalidité de son élection, et même sa présence au Palais présidentiel pour parler au nom de l’Ugtci, hérisse des adversaires déclarés. Boko Kouaho, porte-parole de la liste conduite par Mariatou Coulibaly-Guiéhoua, se fait le porte-voix de ceux-ci. « Nous n’accepterons pas qu’un Sg déchu par la justice et le Bit représente la centrale Ugtci. On ne peut admettre cela. Mieux, on va régler ce détail cette semaine. Tant que le secrétaire légal et légitime ne sera pas désigné par les délégués lors du congrès dont nous attendons toujours la tenue, personne n’organisera de 1er à la Bourse dutTravail et personne ne parlera au nom de l’Ugtci à la Présidence », a martelé l’ex-leader du Syndicat des infirmiers de Côte d’Ivoire (Synici). Comme on le voit, les prochaines heures s’annoncent chaudes à l’Ugtci, au fur et à mesure qu’on se rapproche du 1er mai.