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Déchet toxique: Malgré la condamnation des quatre accusés à 20 ans, les victimes toujours en colère

Abidjan-Procès: malgré la condamnation des quatre accusés à 20 ans, les victimes des déchets toxiques en colère

Non satisfaites du verdict du procès condamnant à 20 ans de prison les accusés du détournement des fonds destinés à leur indemnisation, de milliers de victimes des déchets toxiques regroupées au sein du ‘’Réseau national pour la défense des droits des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire’’, annoncent des sit-in éclatés de grève illimitée de la faim.

Et ce, devant de nombreuses institutions ivoiriennes. Particulièrement dans la capitale économique ivoirienne, Abidjan.

«C’est du brigandage judicaire et du gangstérisme juridique cette décision de condamnation de 20 ans à l’encontre de Koné Cheick Oumar et autres, sans autre forme de précisions. Le juge Koné Bernard entend donner ainsi la latitude aux condamnés de faire appel à l’effet de voir la décision être suspendue.

20 ans sans mandat de dépôt et ils se retrouvent en liberté narguant les victimes, alors que les faits sont établis et reconnus par le tribunal. Mais nous pensons que c’est une vengeance au détriment des intérêts des victimes parce que des autorités politiques ont été mises en difficultés par celles-ci. Le juge les condamne à payer 3 millions d’amendes à l’Etat de Côte d’Ivoire sans les y contraindre.

C’est aussi une façon de leur faciliter la tâche au cas où ils seraient tenus audit remboursement…», a commenté, ce jeudi 15 janvier, Charles Koffi, responsable de la structure qui a intenté le procès contre les accusés.

«Mieux, ajoute-t-il, concernant le faux et usage de faux commis par la CNDVTCI de Claude Gohourou sur ces actes constitutifs rejetés du revers de la main par le juge, ce, en dépit du fait qu’il soit constitué, cela répond au besoin de ne pas annuler cette association pour lui permettre de continuer d’escroquer les victimes avec lesquelles des sommes allant de 6000FCFA à 10.000FCFA sont prélevées.

Mais ses responsables font miroiter aux autorités l’existence d’un quelconque fonds de 60 milliards qu’ils arracheraient à Trafigura et dont les différents soutiens recevront des primes. Ce qui est faux car, aucune victimes des déchets toxiques ivoiriennes ne peur réclamer de l’argent à cette étape à Trafigura, qui de son propre chef à commis le cabinet anglais Leigh Day and Co à l’effet d’indemniser 29.000 victimes. Et c’est argent que Koné Cheik Oumar et Claude Gohourou ont détourné».

«Mais cette condamnation établit déjà leur responsabilité, pour abus de confiance et détournement des fonds destinés à l’indemnisation des victimes. Ce qui les contraints au remboursement des sommes volés. Après le pénale, nous entamerons la procédure civile pour récupérer ces fonds détournés…Nous sommes à la fin du combat.
Le fait a été déjà condamné même si ces véreux sont en liberté on ne sait trop pour quelles raisons, mais nous disons que c’est une décision politique », note Charles Koffi.

Au regard de tout ces faits, les victimes projettent à compter du mardi 20 janvier 2015 et ce, jusqu’à nouvel ordre de rentrer en grève illimitée de la faim pour «exiger l’arrestation de Koné Cheik Oumar et autres condamnés à 20 ans de prison.

Mais aussi la démission du juge Koné Bernard, et solliciter l’érection d’une commission parlementaire autonome », à l’effet de l’ouverture d’une enquête parlementaire sur le détournement de plus de 4 milliards de francs CFA destinés à l’indemnisation des victimes du déversement des déchets toxiques à Abidjan.

La justice a tranché, les quatre personnes accusées d’avoir détourné des milliards de francs CFA destinés à indemniser des victimes des déchets toxiques du cargo Probo-Koala, ont été condamnées à vingt ans de prison, mais pas d’emprisonnement pour autant.

Aux yeux des plaignants, c’est une condamnation en demi-teinte à l’encontre des quatre personnes accusées d’avoir détourné 4,5 milliards de francs CFA, qui ont fait transiter l’argent sur des comptes de sociétés-écrans via la banque nigériane Access Bank. Cette banque nigériane a été condamnée à verser 21 milliards de francs CFA d’amendes à l’Etat ivoirien, mais celle-ci a entre-temps été rachetée par les Camerounais d’Afriland First Bank.

L’Etat ivoirien, s’il touche cette somme, rétrocédera un cinquième de celle-ci aux victimes ?

En attendant, l’avocat des parties civiles compte interjeter appel et les victimes entendent manifester prochainement pour obtenir l’emprisonnement effectif des coupables. Le chef de l’Etat ivoirien se saisira-t-il en fin de compte du dossier comme il l’avait promis lors de la campagne présidentielle de 2009 ?
H.M.
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