Des associations membres de l’Union des associations des victimes de déchets toxiques de Côte d’Ivoire (UNAVDT-CI) se désolidarisent de la décision d’assignation du cabinet cabinet Fadiga & Co, ayant pour nom commercial Harding Mitchell, a appris Fratmat.info. Des responsables d’association ont confié ne pas du tout partager l’idée du procès qui oppose l’Union audit Cabinet.
Prenant pour raison, les dispositions de l’acte d’accord de l’union qui stipule au point 7 que « tout litige découlant de ou en relation avec ce Mandat, sera soumis à la compétence exclusive et sera réglé exclusivement par la Cour d’Angleterre et du pays de Galles. »
Au cours d’un point presse animé par Dossoukpé Pamphile, président d’une de ces associations, ce 9 mars 2023, à Abidjan, il a tenu à clarifier la situation. « Nous ne saurons être complice de la fin de la collaboration entre notre structure et le cabinet Harding Mitchell Solicitor », a-t-il affirmé.
A cette occasion, il a tenu à relever que l’union compte 25 associations. Et de préciser que sur les 25 associations, plus de la moitié ne partage pas ces propos. Depuis 2011, date à laquelle, ils ont sollicité Maître Kalilou Fadiga pour défendre leur dossier, aucune victime ni aucune association n’a versé un centime à l’avocat, a rappelé M. Dossoukpé. A l’en croire, c’est Me Fadiga qui a trouvé les assureurs. C’est lui également qui a constitué le collège des avocats et ensemble ils ont créé une fondation de droit néerlandais pour héberger toutes les victimes. Et d’affirmer qu’avec cette équipe juridique, ils ont « gagné en appel et en cassation… »
Aussi, pour tous ces efforts consentis et pour le résultat obtenu, les associations qui se sont désolidarisées ont réitéré leur confiance au cabinet Fadiga & Co pour la suite. Selon M. Dossoukpé, aucun cabinet d’avocat n’a accepté de les représenter.
Les dissidents à la mise à l’écart du cabinet Fadiga & Co précisent affirment que l’action du dudit cabinet a permis de dédommager 4752 victimes des déchets toxiques de 2014-2018. A cet effet, chaque victime a reçu 540.000 FCFA. « Au bout d’une année de paiement, 95% des victimes ont été payées contre 5% restants selon le PV de l’Assemblée générale faite par les représentants eux-mêmes », a affirmé M. Dossoukpé. Et de révéler que concernant le pécule des 5% des victimes, l’avocat a souhaité que les responsables des associations les retrouvent. « Ces derniers ont même affirmé ne plus retrouver les victimes. Ils ont même noté la fin de l’indemnisation à la fin novembre 2018 selon leur Procès-verbal. Ils ont même demandé à l’avocat de leur redistribuer l’argent des victimes introuvables. L’avocat ayant refusé, voilà l’objet de leur colère et de leur plainte », a révélé Dossoukpé Pamphile. Et d’ajouter que c’est pour toutes ces raisons, des responsables d’association membre de l’Union ont marqué leur désaccord et signifié cela par courriels à leurs partenaires.
Pour terminer, le porte-parole des dissidents a prévenu que par rapport à tous ces agissements, ils tiennent à informer qu’ils ne reconnaitront plus le président de l’UNAVDT-CI. « Depuis 7 ans, nous n’avons plus fait d’assemblée générale et donc nous ne le reconnaissons pas comme président (…) De cette crise nous avons mis un comité ad-hoc en place qui gère les affaires courantes », a affirmé M. Dossoukpé.
Rappelons que c’est dans la nuit du 19 au 20 août 2006, qu’un navire dénommé le Probo-Koala affrété par la société Trafigura a déversé 500 tonnes de déchets toxiques à Abidjan et ses banlieues.