Guillaume Soro et ses proches craignent un autre mauvais coup
L’entourage de Guillaume Soro n’en finit pas de gloser sur la scabreuse affaire d’écoutes téléphoniques, qui fait les choux gras de la presse nationale depuis le jeudi 12 novembre 2015.
Dans une dernière réaction, diffusée sur le site officiel de son patron, le responsable de la communication du président de l’Assemblée nationale, Touré Moussa, revient sur cette bande sonore controversée. Comme lors de ses précédentes sorties, il agite à nouveau la thèse du complot. Il fustige, en effet, ces « petits artisans de complots », qui ont tenté de noyer Guillaume Soro. Le fait nouveau ici, ce sont les révélations qu’il fait sur ces prétendus comploteurs. A en croire Touré Moussa, ces « ennemies » de Soro n’ont pas abdiqué après ce premier coup d’essai, qu’il dit avoir échoué. Ils seraient en train de manœuvrer pour lui asséner un autre coup du même genre. « Pour ma part, je sais, grâce à des amis, fidèles et loyaux, que d’autres boules puantes sont en préparation », révèle le « Monsieur communication » de Soro. Et pour cause, avance-t-il, les auteurs du coup de la bande sonore, qualifié de « « joli coup » par Soro lui-même, seraient furieux de n’avoir pas atteint leur but.
Aussi, voudraient-ils revenir à la charge en balançant d’autres éléments visant à nuire au n°2 de l’État. « Ainsi, selon mes sources, ils se préparent à diffuser divers éléments tels des mails fabriqués, des enregistrements encore plus crus etc. », annonce Touré Moussa, non sans souligner que ces prétendus comploteurs vont subir la rigueur de la loi. De fait, indique le chargé de communication du président du Parlement, cette affaire, sera portée devant les tribunaux, sans doute pour que la lumière soit faite et que les « petits artisans de complots » soient démasqués et punis. « Et croyez moi, cette affaire ne restera pas sans conséquences judiciaires », prévient ce proche collaborateur de Soro, avant d’ajouter : « Il ne sera pas dit qu’un énergumène, plumitif au service d’une conjuration pour abattre politiquement la deuxième personnalité de l’État de Côte d’Ivoire, ira se vanter de sa malfaisance dans les chaumières françaises. La justice se chargera, nous l’espérons, de lui rappeler ce que constituent l’honneur et la réputation pour un homme politique, et pour un Homme tout court ». C’est dire que l’affaire des présumés échanges téléphoniques entre Guillaume Soro et l’ex-ministre des Affaires étrangères burkinabé, Djibril Bassolé, est loin d’être close. Mais, en attendant la suite judiciaire qui sera donnée à cette histoire, Touré Moussa réaffirme que son patron n’aurait pas parlé avec autant de légèreté au téléphone, d’un sujet si sensible. Et pour soutenir son propos, il confie que Guillaume Soro et lui s’entourent d’un minimum de précaution quand il leur arrive d’aborder certaines questions sensibles. « Guillaume Soro qui, depuis 2002, sécurisait ses conversations avec ses chefs militaires via des téléphones satellites, peut-il être aussi léger pour parler, sans retenue, d’un coup d’État, voire de la mise en place d’une rébellion sur sa ligne téléphonique personnelle, celle que tout Abidjan connaît, et dont il sait qu’elle est certainement sur écoute ? Même avec moi, son collaborateur, quand nous avons des conversations, disons sensibles, nous basculons sur WhatsApp, Viber ou Skype pour plus de sécurité », jure-t-il.
Assane NIADA
Soir Info