04162024Headline:

EDS se prononce sur le retrait de la Côte d’Ivoire de la déclaration de compétence de la CADHP

EDS s’est prononcé hier dimanche sur le retrait de la Côte d’Ivoire de la déclaration de compétence de la CADHP.

Ci-dessous le communiqué.

Alors que les Ivoiriens s’attendaient à voir l’Etat de Côte d’Ivoire respecter la décision de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples(CADHP)du 22 avril 2020, lui enjoignant de surseoir au mandat d’arrêt émis contre l’ancien président de l’Assemblée Nationale et de procéder à la libération provisoire des compagnons incarcérés de ce dernier,les tenants actuels du pouvoir se sont engagés dans un bras de fer avec l’institution judiciaire Africaine ignorant royalement ladite décision .

De plus, dans un Communiqué daté du 28 avril 2020, l’on apprend que le Chef de l’Etat sortant a pris la décision de retirer la déclaration de compétence de la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples que la Côte d’Ivoire avait signée le 19 juin 2013.

Pour la plateforme politique “Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté” (EDS), cet acte constitue, non seulement un recul indéniable de la démocratie en Côte d’Ivoire, mais également une surprise, eu égard au fait qu’il ya peu,à la faveur de l’ordonnance du 28 Novembre 2019 de la CADHP relative à “la demande de mesures provisoires pour la Commission Electorale Independante(CEI)”requise par l’opposition significative, l’Etat Ivoirien s’était felicité du très bon travail de cette même Cour.

Pour rappel, en signant la déclaration de compétence de la CADHP, conformément au Protocole additionnel à la Charte Africaine du 10 juin 1998, la Côte d’Ivoire tentait de redynamiser ainsi sa démocratie, en permettant aux organisations de la société civile et même aux citoyens de saisir la Cour Africaine en cas de violation des Droits de l’Homme dans le pays.

Aussi, Cette demarche du regime d’Abidjan va à l’encontre du respect des engagements internationaux de notre pays. Car, une telle décision aussi grave aurait dû nécessiter un temps de réflexion et, tout au moins, une consultation préalable du parlement.

Au regard de ce qui précède, EDS s’indigne devant ce recul démocratique et de l’Etat de droit en Côte d’Ivoire.

EDS tient toutefois à preciser que s’agissant de la requête relative à la CEI, convaincue que justice sera rendue à l’opposition significative ivoirienne,la décision tant attendue sera exécutoire et exécutée. Le retrait de la Côte d’Ivoire prend effet dans un an et cette affaire est déjà pendante devant la juridiction africaine. Aussi la plateforme politique EDS invite t- elle ses partisans sympathisants et tout le valeureux peuple ivoirien au calme à la confiance et à la sérénité.

Fait à Abidjan, le 3 mai 2020

Pour EDS, le Président

Professeur Georges-Armand OUEGNIN

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