Autour du thème : « Agir sur les déficits de travail décent dans les chaînes d’approvisionnement pour éliminer le travail des enfants », l’Organisation internationale du travail (Oit), en collaboration avec le ministère de l’Emploi et de la Protection sociale, a animé une conférence de haut niveau sur l’élimination du travail des enfants en Côte d’Ivoire. C’était le 24 février 2023, à Cocody (Abidjan).
Une occasion pour le ministre Adama Kamara de faire un plaidoyer auprès des multinationales.
Sollicitant l’appui du directeur général de l’Oit, Gilbert Houngbo et des ministres de la République fédérale d’Allemagne, Adama Kamara a demandé aux multinationales qui interviennent dans les chaînes de valeur d’emboîter le pas au gouvernement ivoirien. Objectif : contribuer aux cotisations sociales des producteurs dans le cadre du Régime social des travailleurs indépendants (Rsti) et de leurs familles, au titre de la Couverture maladie universelle (Cmu). Une mesure qui vise à améliorer les conditions de vie d’un plus grand nombre de personnes dans la communauté travaillant dans la cacaoculture.
Au dire du ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, la Côte d’Ivoire est résolument engagée à tout mettre en œuvre pour éliminer le travail des enfants et promouvoir le travail décent dans toutes les chaînes de valeur agricoles, particulièrement dans celle du cacao.
Il en veut pour preuve, l’ensemble des mesures prises depuis 2011 pour éradiquer le phénomène du travail des enfants. Notamment, le renforcement du cadre juridique par la prise de textes spécifiques, à savoir la loi portant interdiction de la traite et des pires formes de travail des enfants ; l’adoption des plans d’action nationaux dont le dernier en date est celui de 2019-2021 prorogé en 2023 qui adresse de manière structurelle les causes profondes du travail des enfants…
Dans la même veine, il a énuméré la création par décret du Système d’observation et de suivi du travail des enfants en abrégé Sosteci. Un mécanisme national de veille, d’alerte précoce, d’intervention et de décision dans le cadre de la lutte contre le travail des enfants.
À cet effet, il plaide auprès des partenaires pour un appui technique et financier conséquent en vue de la pérennisation de ce mécanisme.
Prenant la parole, le directeur général de l’Oit s’est réjoui de la volonté politique de la Côte d’Ivoire à agir sur les causes profondes du travail des enfants.
L’OIT félicite la Première dame Dominique Ouattara
Le directeur général a félicité la Première dame de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara. Car, soutient-il, en sa qualité de présidente du Comité national de surveillance des actions de lutte contre la traite et l’exploitation des enfants, elle rassemble et mobilise depuis plus d’une décennie toutes les forces vives du pays contre le travail des enfants.
Pour terminer, il a engagé l’Oit à renforcer son appui au mandat de Côte d’Ivoire. Afin que ce pays continue de travailler avec des centrales syndicales, le patronat ivoirien et le gouvernement à faire progresser la justice sociale partout dans le monde.
A également pris part à cette rencontre, Hubertus Heil, ministre du Travail et des Affaires sociales de la République fédérale d’Allemagne.