La demande de libération est formulée au nom de l’Habeas Corpus qui permet de contester toute détention arbitraire : en l’occurrence celle d’un fœtus dans le ventre de sa mère incarcérée pour meurtre dans une prison de Miami. Selon son avocat, cet enfant à naitre doit être reconnu comme une personne. Or, cette personne n’est accusée de rien, elle est donc innocente et doit être libérée. Et par conséquent, sa mère doit sortir de prison jusqu’à sa naissance. « L’ enfant à naitre n’a été inculpé d’aucun crime. Il a des droits indépendants de ceux de sa maman même s’il encore dans son ventre », explique à la presse américaine l’avocat William Norris, embauché par le père de l’enfant à naitre.*
Sa future maman, Natalia Harrel, 24 ans, est emprisonnée pour avoir tué par balle une autre femme de 28 ans après une dispute à l’arrière d’un Uber en juillet. Au moment de son incarcération, elle était enceinte de six semaines. Et en détention la future maman estime qu’elle ne reçoit pas les soins gynécologiques nécessaires. L’avocat ne s’en cache pas, il surfe sur l’élan offert par la révocation en juin dernier de l’arrêt Roe vs Wade qui garantissait le droit à l’avortement au niveau fédéral et donc dans une Floride de plus en plus conservatrice. William Norris se dit déterminé à se battre pour la « liberté du fœtus ».