Plutôt que de soigner l’image du régime d’Abidjan, les sorties hasardeuses de certains collaborateurs du Président Ouattara sont parfois à ses dépens.
En Afrique, il est de notoriété d’entendre dire que le Président de la République est bon et que c’est son entourage qui le pousse à la faute. Cette maxime, issue de l’imagerie populaire qui reste à revoir, a longtemps collé à Laurent Gbagbo. Elle n’échappe point à son successeur Alassane Ouattara. Cette position, loin d’être un rang aux confins du regretté classement de l’animateur Yves de M’Bella, loin s’en faut, s’inscrit dans un registre analytique des déclarations tapageuses aux antipodes des intérêts du chef de l’Etat.
Dans ce panorama des couacs au sommet de l’Etat, le ministre de la Communication, de l’économie numérique, de la poste, qui plus est l’actuel porte-parole du gouvernement se distingue. S’inscrivant désormais dans le collimateur des détracteurs du régime d’Abidjan. « 100 ou 200 personnes commentent l’actualité ivoirienne sur les réseaux sociaux en faisant croire que rien ne va », avait-il déclaré à la sortie du Conseil des ministres le 21 avril 2016 dans un contexte marqué par un mécontentement général consécutif à la cherté de la vie. Ce qui avait suscité une vague de réprobation. Pis, le ministre a même qualifié la réaction des internautes de tempête dans un verre d’eau avant de revenir sur ses propos. Mais pas question de culpabiliser. Loin d’être une erreur de communication, c’est une mauvaise compréhension de la part des internautes à en croire le ministre de la Communication. Abonné aux déclarations fracassantes, Bruno Koné se perd dans les fausses notes. « La RTI n’est pas une chaîne d’information en continu, c’est important de le savoir. Elle a une grille. », ou encore « Nous avons les moyens de bloquer l’accès à Facebook. », rabâche-t-il dans les oreilles des contribuables qui payent non seulement leurs redevances mais ont également droit à l’information. D’autant que l’accès aux médias de diffusion publique selon un terme cher à l’expert des médias Zio Moussa, ne sont pas accessibles à toutes les sensibilités politiques.
En raison de la mosaïque des erreurs de communication des collaborateurs du Président Ouattara, ce chapitre n’est qu’à sa première page. Nous y reviendrons.
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