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Exclusif/ Des choses mystérieuses se passent sur la tombe de la mère de Gbagbo/son oncle fait des révélations

mman de Gbagbo

Blouzon/ Des choses mystérieuses se passent sur la tombe de la mère de Gbagbo

Une profanation de la sépulture évoquée
L’oncle de l’ex-chef de l’État fait des révélations

L’oncle maternel de Gbagbo estime que la scission du Fpi en deux n’arrange personne.

Plus d’un an et demi après les obsèques de Gado Marguerite, la Maman de Gbagbo, des choses mystérieuses se produisent dans sa résidence.

Akakou Dominique, l’oncle maternel de Laurent Gbagbo, que nous avons rencontré, le vendredi 1er avril 2016, dans son village à Blouzon, situé à 1 kilomètre de la sous- préfecture de Bayota, en parle. Par ailleurs, il exprime sa foi en la libération de son neveu, Laurent Gbagbo. Entretien.

Comment se porte aujourd’hui la famille, après les obsèques de votre sœur Gado Marguérite plus d’un an après ?

Akakou Dominique : La famille se porte très bien. Nous sommes là et scrutons l’horizon. Malheureusement, nous avons été dérangés quelques mois après l’enterrement de notre sœur, par des inconnus qui voulaient casser la tombe pour récupérer, je ne sais quoi. Heureusement, la tombe étant à l’intérieur de la résidence, et soigneusement fermée, ils n’ont pu y avoir accès, et ils sont repartis.

Qu’en est-il de l’information selon laquelle, un fait mystérieux s’y est produit récemment?

Effectivement, vous n’avez pas tort. Il s’est produit un fait étrange. Si mes souvenirs sont exacts, je crois deux ou trois jours avant la fête de Pâques. Un matin, le garçon de ménage m’appelle pour me dire qu’au moment où il s’apprêtait à faire le ménage, il a découvert deux serpents boa, bien costaux dans la résidence. Je lui ai alors dit de ne rien faire du tout. Et j’ai fait appel au chef adjoint du village, et nous sommes allés voir. Nous avons ensuite dit au garçon de laisser les choses en état, sans chercher à les tuer. Un jour après, les deux serpents sont ressortis de la résidence, et sont allés se loger non loin de là où les funérailles de notre sœur se sont déroulées, qui est un espace sacré. Ils sont restés pendant un ou deux jours puis après, on ne les a plus revus.

Comment expliquez- vous cela ? Est-ce un mystère ?

Pour être sincère avec vous, moi- même, je ne trouve pas d’explication à cette situation. C’est pour ça que j’ai demandé au garçon de maison de ne pas faire un geste lorsqu’ il a vu les serpents, pour voir jusqu’où cette histoire allait s’arrêter. La seule explication que je peux trouver pour l’instant, je me dis qu’ils sont venus aux funérailles eux aussi. De la manière, ils sont venus se loger dans la résidence qui est fermée, et ils sont ressortis pour aller se positionner au lieu où les funérailles se sont déroulées, je me dis qu’ils sont venus pleurer notre sœur avec nous.

Que dites-vous du déroulement du procès de votre neveu à La Haye ?

Sur le procès de Gbagbo, je n’ai pas grand-chose à dire, sauf que nous gardons toujours la foi. Nous sommes convaincus qu’il sera libéré à la fin du procès, surtout avec le témoignage de Sam l’Africain qui a dit la vérité, rien que la vérité. Je crois même qu’après ce témoignage qui a tout dévoilé, on devrait libérer Laurent Gbagbo parce que les juges eux-mêmes le disaient déjà : le dossier est vide. Alors pourquoi garder quelqu’un dont le dossier est vide ?

Justement, concernant Sam l’Africain, il était à Mama, jeudi 31 mars 2016, avant de venir ce vendredi chez vous à Bayota. Alors, comment réagissez-vous quand Sam l’Africain dit que le FPI que Laurent Gbagbo reconnaît, c’est celui dirigé par Pascal Affi N’Guessan ?

Nous, à Blouzon, en tant que parents de Gbagbo, nous sommes fiers de Sam l’Africain. Nous sommes fiers de son témoignage parce qu’il a dit la vérité. Vous-même vous avez constaté comment il a été accueilli ici à Bayota. Chez nous les Bétés, nous ne sommes jamais hypocrites. Si nous ne sommes pas d’accord avec toi, nous allons te le dire séance tenante. Et je vous confirme que nous sommes d’accord avec Sam l’Africain parce qu’il est dans la vérité. Le message qu’il vient à présent de nous livrer, nous va droit au cœur. Maintenant, concernant ce qui se raconte dans la presse, franchement, nous ne nous focalisons pas sur ça. Que Gbagbo lui ait dit que c’est le Fpi d’Affi qu’il reconnaît ou celui de Sangaré, en toute sincérité, ce n’est pas le plus important.

Mais le chef de terre de Mama, que nous avons rencontré, n’est pas de cet avis. Pour lui, Sam l’Africain n’est pas le bienvenu dans la région de Gbagbo. Comment réagissez-vous à cela ?

Sur cette question, chacun se fera son opinion. Ce que nous retenons chez nous, c’est que Sam l’Africain est allé à la Cpi, il a fait un témoignage non pas pour soutenir forcement Gbagbo, mais pour dire ce qui s’est réellement passé en Côte d’Ivoire. Et pour ça, nous lui sommes reconnaissants. Tout le monde sait qu’ici à Bayota, nous sommes tous avec la branche du Fpi que dirige Sangaré, mais quand quelqu’un est dans la vérité, il faut le lui reconnaître quelles que soient ses accointances politiques. Nous, ce que nous suivons, ce sont les idées de Gbagbo et non l’homme.

Concernant les deux branches du Fpi, êtes- vous convaincu qu’elles se remettront un jour ensemble ?

J’ai foi en cette réconciliation des deux tendances du Fpi. Et, je suis convaincu que cela se fera avant même le retour de Laurent Gbagbo parce que je confirme qu’il nous reviendra dans peu de temps. Cette division n’arrange personne. Donc, j’appelle les deux tendances du Fpi à mettre balle à terre pour le bien de tous.

Quel est votre message à l’endroit des Ivoiriens ?

Avant ce message, je voudrais dire merci au Premier ministre, Charles Konan Banny, pour son soutien sans faille lors des funérailles de notre sœur Gado Marguerite, parce qu’il est revenu ici après les funérailles. Pour cette marque de considération, la famille lui dit merci, et nous comptons l’inviter très bientôt ici à Blouzon pour le lancement des activités de la mutuelle de Blouzon, même si certains cadres de notre région ne sont pas d’accord avec notre démarche. Mais on dit chez nous les Bétés, ”quand tu pleures, celui qui pleure avec toi, c’est celui-là qui est ton ami”. Ce ne sont pas seulement les intérêts politiques qui comptent. Maintenant, à l’endroit des Ivoiriens, je voudrais dire qu’ils gardent toujours la foi, et qu’ils restent toujours en prière, car Dieu agira bientôt pour libérer leur leader. Je voudrais encore une fois leur adresser les remerciements de la famille maternelle de Gbagbo, mais surtout dire merci à tous les peuples du monde entier qui se mobilisent pour notre neveu. Dieu les bénisse !

Réalisé par Claude KOUDOU (Correspondant régional)

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