Une mission du FMI s’est tenue du 13 au 17 février afin d’évaluer la performance de l’Ukraine et faire avancer les discussions techniques et politiques du pays. À l’issue de rencontres avec les autorités ukrainiennes, la mission du FMI a déclaré que les deux parties sont parvenues à un accord -devant encore être approuvé par la direction du FMI- qui devrait permettre un soutien financier de l’institution.
« La performance des autorités dans le cadre du programme de suivi a été solide », a déclaré Gavin Gray, le chef de mission du FMI. Tous les objectifs ont été atteints, a-t-il précisé. Parmi eux, la proposition par le gouvernement d’un ensemble de projets de lois fiscales visant à augmenter les recettes, des mesures pour le règlement des arriérés, l’élaboration d’une note conceptuelle pour un filet de protection sociale, ou encore la création du conseil de surveillance de Naftogaz – la société publique ukrainienne de gaz qui s’est retrouvée en défaut de paiement en juillet dernier.
Des besoins chiffrés à plusieurs milliards pour cette année
Le FMI a déjà débloqué l’année dernière une aide d’urgence de 1,4 milliard d’euros. Mais des décaissements extérieurs « à grande échelle » seront essentiels, a fait valoir Gavin Gray. Les besoins pour faire fonctionner l’État ukrainien sont estimés entre 40 et 57 milliards de dollars pour 2023.
Par ailleurs, « un programme du FMI à part entière soutiendrait les efforts du gouvernement ukrainien en vue de l’adhésion à l’Union européenne », a souligné la mission du FMI. Notamment grâce aux mesures visant à renforcer la gouvernance, l’État de droit et la lutte contre la corruption. Dans le processus de reconstruction, l’amélioration de la productivité et la compétitivité du secteur privé seront également essentiels.