04242024Headline:

FPI Côte d’Ivoire – “Affi N’guessan, le dérapage de trop ?”en attaquant l’icône Laurent Gbagbo “/ce qu’il dit…

Article d’opinion

Le président dit légal du Fpi est-il lui aussi capable de dépassement ?

Alors que l’on l’attendait pour une analyse froide et décomplexée des résultats des dernières législatives dans lesquelles son Fpi a été trainé dans la boue, l’ancien premier ministre opte plutôt pour le bras de fer.

Le Fpi à l’issue de ces législatives contrôle désormais une petite enclave dans l’Est ivoirien, en pays Agni après avoir été un parti national.

Que de tirer des leçons d’une telle débâcle, M. Affi s’évertue plutôt à attaquer l’icône Laurent Gbagbo qu’il présente comme le problème du Fpi.

Un Laurent Gbagbo, embastillé depuis 2011 et qui ne s’est plus jamais prononcé officiellement sur la vie du Fpi.

En clair, Affi N’guessan, si cela était encore un secret pour certains, lève tout doute sur sa vraie posture à tourner la page Gbagbo, chose qu’il a de tout temps niée. On ne peut pas dire que c’est sa langue qui l’a trahi, puisque ses propos sont murement réfléchis. Il sait de quoi il parle, il n’est sous l’emprise d’aucun stupéfiant. A moins qu’il dise que le journaliste n’a pas fidèlement transcrit ses dires, ce qui est peu probable dans la posture actuelle de l’homme.

« Quel que soit ce que l’on pense du fondateur (Laurent Gbagbo), il s’agit de construire un nouveau projet qui prend en compte le bilan du passé pour identifier les handicaps du parti. Or les handicaps du parti sont liés à son image », déclare Affi N’guessan. Mission réussie, parricide parfait.

Dire les choses de cette manière, n’est-ce pas gros ? N’est-ce pas nié la réalité ? C’est Affi qui dit cela de Gbagbo ?

Je pense personnellement que M. Affi vient de scier définitivement la branche sur laquelle il était assis. Tous ceux qui ont décidé de marcher avec lui vont accepter ce dérapage de trop ? Voho Sahi, Gossio, Komoé, Adjobi, Krékré, Alcide Djédjé vont-ils accepter ça ?

Je crois pour ma part que la balle est dans le camp des pro-Sangaré qui au-delà de tout doivent sortir de tout calcul pour réhabiliter le Fpi s’il n’est déjà trop tard !

SD

connectionivoirienne

Côte-d’Ivoire: Le FPI souffre du culte de la personnalité de Gbagbo « il faut couper ce boulet », affirme Affi

« L’image de Gbagbo est un handicap »

Le FPI, le parti créé par l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, doit se « rénover » en se détachant de l’image de son fondateur qui constitue un « handicap », a affirmé lundi son chef Pascal Affi N’Guessan, après son échec cuisant aux dernières législatives.

Une partie du Front populaire ivoirien qui avait décidé de présenter 186 candidats aux élections du 18 décembre n’a remporté que trois sièges, alors que Le RDHP, la coalition au pouvoir, se taillait la part de lion avec 167 députés sur 254. Des indépendants ont remporté la majorité des sièges restants.

« On s’attendait à mieux (…) mais cela s’explique par le faible taux de participation » de 34%, a déclaré à l’AFP M. Affi N’Guessan, ancien Premier ministre, élu dans sa circonscription.

Une branche dissidente du FPI, des « frondeurs » qui se disent fidèles à Laurent Gbagbo – actuellement jugé par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes contre l’humanité – avait appelé au boycott des législatives.

Selon M. Affi N’Guessan, l’avenir du parti qui fut au pouvoir de 2000 à 2011 se trouve dans sa capacité de rénovation et de proposition d’une offre politique nouvelle.

« Après ces élections, on passe à une autre phase qui ne doit pas s’accommoder de tergiversations vis-à-vis de ceux qui ont montré qu’ils ne sont pas capables de se réformer (…) qui veulent s’accrocher au passé et qui constituent un boulet. Il faut couper ce boulet et aller de l’avant », a-t-il poursuivi, évoquant « une rupture ».

« Quel que soit ce que l’on pense du fondateur (Laurent Gbagbo), il s’agit de construire un nouveau projet qui prend en compte le bilan du passé pour identifier les handicaps du parti. Or les handicaps du parti son liés à son image », a martelé M. Affi N’Guessan.

Selon lui, le FPI a été traité « de parti xénophobe, sectaire et violent, il faut rompre avec tout cela pour (…) construire un parti républicain, soucieux de la stabilité politique, ouvert au monde et non un parti renfermé sur un nationalisme débridé ».

« Laurent Gbagbo, c’est la restauration du multipartisme en Côte d’Ivoire (en 1990, NDLR) et la lutte pour l’accession au pouvoir du FPI en 2000. Aujourd’hui, il est dans les liens de la détention, il n’est plus actif, il faut poursuivre le processus, avec de nouveaux hommes, un nouveau discours et avec des nouvelles ambitions liées à un contexte nouveau », a souligné M. Affi N’Guessan.

Ces législatives sont les premières élections à se tenir sous la IIIe République ivoirienne, après l’adoption d’une nouvelle Constitution en octobre à l’initiative du président Alassane Ouattara, réélu en 2015 pour un deuxième et dernier mandat.

Son prédécesseur est jugé par la CPI pour les violences postélectorales de 2010-11.

AFP

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