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France: le général Georgelin, responsable de la restauration de Notre-Dame, meurt dans les Pyrénées

Le général Jean-Louis Georgelin, ancien chef d’état-major des armées et responsable de la restauration de Notre-Dame est décédé en montagne dans les Pyrénées, indique ce 19 août le parquet de Foix.

Le général Jean-Louis Georgelin est décédé à 74 ans, le vendredi 18 août au soir, lors d’une randonnée dans les Pyrénées, a indiqué samedi le parquet de Foix . « Le PGHM (peloton de gendarmerie de haute-montagne, NDLR) est intervenu sur les pentes du Mont-Valier (…) et a découvert le cadavre d’un homme qui a été formellement identifié comme étant le général Georgelin », a indiqué un représentant du parquet, précisant que la piste accidentelle était privilégiée.

Alerte du refuge des Estagnous
Le PGHM a été alerté par le gardien du refuge des Estagnous (2 246 m d’altitude), en contrebas du Mont-Valier, qui l’a informé qu’un randonneur n’était pas rentré, a précisé le parquet, ajoutant que le général randonnait seul, selon les premiers éléments de l’enquête. Alerté vers 20h, le peloton s’est rendu sur place en hélicoptère depuis la section aérienne de gendarmerie de Pamiers et a trouvé le général décédé, selon la gendarmerie. L’enquête est confiée à la brigade de recherches de Foix avec les constatations réalisées par le PGHM, selon la même source.

Général cinq étoiles, Jean-Louis Georgelin, né le 30 août 1948 à Aspet, en Haute-Garonne, ancien élève de Saint-Cyr et chef de l’état-major particulier de Jacques Chirac en 2002, avait été promu général d’armée en 2003. Chef d’état-major des armées françaises (Cema) de 2006 à 2010, il a supervisé des opérations en Côte d’Ivoire, Afghanistan, dans les Balkans ou au Liban.

Un des « grands serviteurs » de la France
Le président Emmanuel Macron l’avait choisi en 2020 pour orchestrer la reconstruction de la cathédrale de Notre-Dame, pour faire avancer avec détermination ce chantier d’une extrême complexité. En fixant un objectif de cinq ans pour la restauration, Emmanuel Macron avait besoin d’un homme qui tranche dans les nombreux arbitrages entre des métiers et intérêts très divers. Une mission appréciée par Jean-Louis Georgelin, qui disait aimer que ça « dépote » et avait pour devise « avancer sans procrastination ». « À la fin de l’année, nous verrons la flèche dans le ciel de Paris », s’était félicité le général, le 21 juillet, lors de la répétition générale du montage du premier étage de la flèche de la cathédrale à Briey (Meurthe-et-Moselle).

« Avec le décès du général Jean-Louis Georgelin, la Nation perd l’un de ses grands soldats. La France, un de ses grands serviteurs. Et Notre-Dame, le maître d’oeuvre de sa renaissance », a écrit le président français dans un bref message sur le réseau X (ex-Twitter). « Il avait su créer les conditions humaines et d’organisation pour mener à bien la reconstruction de Notre-Dame », a estimé de son côté sur le même réseau la maire de Paris Anne Hidalgo. « La France perd un grand serviteur de l’État », a renchéri la présidente de la Région Île-de-France, Valérie Pécresse.

« Loyauté »
« Une vie au service de la France. Jean-Louis Georgelin portait en lui une certaine idée de la loyauté et de l’engagement. Il ne verra pas Notre-Dame rebâtie, son dernier projet », a également estimé sur X le ministre des Armées, Sébastien Lecornu. L’actuel chef d’état-major des armées, le général Thierry Burkhard, a également confié son émotion. « Admiration devant la force de caractère inébranlable de ce chef hors norme et son engagement total au service de la France poursuivi en dehors des armées », a-t-il posté sur la même plateforme. Pour sa part, la Première ministre Elisabeth Borne a salué « un homme d’exception qui a consacré sa vie à servir la Nation ». « Depuis quatre ans, il était dévoué à son ultime “mission de combat” : la reconstruction de Notre-Dame de Paris. Nous lui devons tant », a enfin déclaré la ministre de la Culture Rima Abdul Malak.

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