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Fraudes au concours de l’ENA: La mission d’inspection confirme l’annulation des résultats

Fraudes au concours de l’ENA/ La mission d’inspection confirme l’annulation des résultats

Dans l’après-midi du vendredi 09 janvier 2014, monsieur Traoré Flavien, Inspecteur Général du Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative, a animé une conférence de presse relative aux cas de fraudes au concours professionnel du cycle moyen supérieur d’accès à l’Ecole Nationale d’Administration (ENA).

Nous vous livrons ici l’intégralité de son propos liminaire :

Mesdames et Messieurs,
Chers amis de la presse,

Je voudrais, avant toute chose, vous remercier d’avoir répondu à mon invitation à cette rencontre dont je voudrais situer le cadre.

A cet égard, permettez-moi de rappeler qu’après la proclamation et l’affichage des résultats d’admissibilité au concours professionnel du Cycle Moyen Supérieur de l’ENA, le mardi 23 septembre 2014, l’attention du Cabinet du Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative a été attirée sur la situation de vingt-trois (23) personnes absentes, qui auraient été déclarées admissibles.

Aussi, le Cabinet du Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative, a-t-il saisi l’Inspection Générale, en vue de conduire une mission d’enquête et décidé de suspendre la proclamation des résultats.

L’Inspection Générale, représentée par le Professeur TRAORE Flavien, Inspecteur Général et COULIBALY Seydou, Inspecteur Technique a été appuyée par les Conseillers Techniques HLYH, DIABATE et BOTI.

La mission d’enquête qui a démarré le mercredi 24 décembre 2014 à l’ENA et s’est achevée le mercredi 31 décembre 2014, a consisté à :

1. recueillir des documents pour nécessité d’enquête ;

2. demander des rapports écrits aux intervenants les plus importants dans le concours ;

3. auditionner les responsables de l’ENA ainsi que les membres du comité de coordination et des équipes techniques impliquées dans l’organisation du concours.

Cette enquête a relevé des insuffisances et des dysfonctionnements dans le processus de délibération et l’organisation du concours professionnel du Cycle Moyen Supérieur.

Parmi les vingt-trois (23) candidats absents ou expulsés irrégulièrement déclarés admissibles par le jury, se trouve une (01) candidate qui, au vu du listing d’émargement, était présente aux différentes épreuves du concours.

Cinq (5) candidats expulsés pendant le concours parce qu’ils ne remplissaient pas les conditions d’emploi et d’ancienneté dans leur grade, ont été déclarés irrégulièrement admissibles sans que leurs noms ne figurent sur la liste manuscrite des 23

Sur les cinquante-huit (58) candidats déclarés admissibles, seuls trente et un (31) candidats étaient présents pendant les quatre (4) jours du concours professionnel du CMS
Le président et les membres du jury du concours d’admissibilité au CMS ne sont pas à l’origine des recherches qui ont abouties à la confection de la liste des 23 candidats déclarés irrégulièrement admissibles. Ils ont suivi, à la lettre, des instructions inscrites sur un mode opératoire sans connaître le processus informatique de délibération, qu’ils ont découvert seulement le jour de la délibération. Ils n’ont participé à aucune séance préalable de démonstration.

C’est en définitive les informaticiens qui maitrisaient tout le processus de délibération. Ils étaient capables de faire apparaître à l’écran les numéros de table, les noms et prénoms des candidats, les notes obtenues dans les différentes matières, leur moyenne et leur rang.

La formule utilisée par l’opérateur informatique tient compte des notes obtenues par le candidat et non des notes que le candidat devrait obtenir en tenant compte du nombre total des épreuves du concours.

Cette formule ne garantit nullement l’équité entre les candidats car elle favorise certains candidats au détriment des autres.

En conséquence, les concours dont les résultats ont été obtenus en utilisant cette formule doivent être invalidés.

En résumé, cette mission d’inspection justifie pleinement l’annulation des résultats des concours professionnels d’admissibilité au Cycle Moyen Supérieur et au Cycle Supérieur de l’ENA, de l’année 2014, décision prise par Monsieur le Ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative.

Cette enquête a révélé que la procédure de délibération n’a pas été éprouvée et qu’elle était davantage maîtrisée par l’opérateur informatique que par les membres du jury qui l’ont découvert seulement le jour de la délibération.

Le programme informatique souffre d’insuffisances qui ne répondent pas à toutes les interrogations.

Au terme de deux (02) semaines d’enquête, l’Inspection Générale a déposé son rapport auprès du Ministre de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative et tient, à travers la présente conférence, à informer l’opinion publique sur les constatations qu’elle a faites et qui pourraient permettre de prendre les décisions qui s’imposent.
Fait à Abidjan, le 09 janvier 2015

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One Response to "Fraudes au concours de l’ENA: La mission d’inspection confirme l’annulation des résultats"

  1. camille koffi says:

    AFFAIRE « FRAUDE A l’ENA » un complot médiatique du Ministre BACONGO
    pour prendre le contrôle de l’ENA.

    Le vendredi dernier l’inspecteur général du Ministère de la Fonction
    publique a rendu « sa version » de l’enquête que lui-même a mené sur
    les sois distants « fraude aux concours de l’ENA »

    La vérité est que les résultats de l’enquêté sont en tout point
    conformes aux explications données par la direction de l’ENA à savoir
    l’ENA à savoir que les irrégularités constatées sont dues à un bug
    informatique qui lui-même est survenue par le fait que le Jury a omis
    de faire scanner les coupons des candidats absents.

    L’enquêté a donc conclu qu’il n’y pas eu Fraude et l’inspecteur a
    lui-même fini par l’avoué lors de sa conférence de presse.

    La stratégie de diversion du ministre BACONGO

    Bien qu’il ait reconnu qu’il n’y a pas eu de fraude au concours de
    l’ENA, l’inspecteur général du ministère a distribué aux
    journalistes à la fin de sa conférence un dossier de presse dans
    lequel il cherche à créer la confusion dans l’esprit de tous à travers
    des morceaux choisi notamment sur les absents.

    La vérité est que le bug informatique qui a eu lieu a affecté tous les
    candidats absents qui sont au nombre de 37. Si parmi ces 37, seulement
    22 se sont retrouvé en tête de liste c’est parce que aucun de leur
    coupons n’a été scanné alors que pour les autres absents certains des
    coupons ont été scanné. C’est donc une faute technique du Jury qui l’a
    d’ailleurs reconnu (demandez au Ministère de rendre publique les PV
    d’audition).

    L’enquête du ministère a porté sur deux résultats des concours
    professionnels : celui du cycle supérieur et celui du cycle moyen
    supérieur.

    Curieusement dans son dossier de presse le ministère ne parle
    uniquement que des irrégularités sur les résultats du concours du
    cycle moyen supérieur et même pas un mot sur celui du cycle supérieur
    qui a été traité avec le même système informatique ! Et pourtant ils
    annulent les deux résultats !

    Cela signifie tout simplement que le système informatique installé par
    la direction de l’ENA n’est pas défaillant contrairement à ce que
    tente de faire croire le ministère. Puisque lors du concours
    professionnel du cycle supérieur il y avait aussi des absents mais
    aucun d’eux ne s’est retrouvé sur la liste des admissible car le jury
    pour ce cycle a suivi tout le protocole en faisant scanné tous les
    coupons y compris pour tous les absents.

    La vérité est que : BACONGO veut noyer le poisson dans l’eau…

    Derrière toute cette bataille se trouve un seul enjeu : BACONGO veut
    prendre le contrôle de l’ENA.

    Depuis le lancement du concours de l’ENA , le ministre BACONGO et les
    membres de son cabinet sont passés par tous les moyens possibles (
    pressions, menaces,…) pour amener la Direction de l’ENA a laisser des
    place d’office pour leurs protégés. Non seulement la directrice a
    refusé mais elle a fait mettre en place un système informatique ou
    personne ne peut tricher ou encore moins identifier un candidat
    jusqu’à la fin des délibérations. De plus la direction a donné une
    autonomie totale au jury pour délibérer et aller afficher les
    résultats aux tableaux.

    (Si vous regardez les résultats des concours professionnel du cycle
    supérieur et du cycle moyen supérieur qui ont été affiché, vous
    verrez que ces résultats ne portent que les signatures des membres du
    Jury. le cachet de la direction de l’ENA n’y figurent même pas car le
    DG n’intervient en aucun moment dans ces résultats) De plus les
    membres du jury ne sont pas choisis par la Direction de l’ENA. Ce sont
    des corporations administratives qui désignent leurs représentants qui
    vont siéger au jury et il y a un jury diffèrent pour chaque concours.

    Tout cela ne plait pas au ministre BACONGO et à son cabinet qui
    voulaient d’abord « valider les résultats en y intégrant leur liste»
    avant que cela ne soit rendu public.

    Le 23 décembre au soir, lorsque le Jury du cycle moyen supérieur s’est
    rendu compte de ses erreurs, le jury s’est automatiquement réuni le 24
    décembre des 8h à l’ENA pour reprendre la délibération. C’est séance
    tenante qu’une note expresse est arrivée du Ministère de la Fonction
    publique pour ordonner au jury d’arrêter tout et que tous les
    délibérations étaient suspendues jusqu’à nouvelle ordre. Quelque
    minutes après une information est publiée « en rouge » par le
    Ministère sur son site web et disait « 23 cas de fraude au concours de
    l’ENA,. », le matraquage médiatique venait de commencer et tout était
    fait dès le départ pour mettre à mal la direction de l’ENA..

    La politique du « deux poids deux mesures » de BACONGO

    Alors, que dès le 24 décembre démarrait la campagne médiatique du
    ministère contre la directrice de l’ENA, un autre incident du même
    type arrivent dans l’organisation des concours du ministère lui.

    En effet les concours professionnels d’entrée à la fonction Publique,
    organisés par le Ministère lui-même ont connu un fiasco total. Pour
    cet incident « tout aussi grave »,le ministère de la Fonction Publique
    s’est contenté de faire juste un communiqué d’excuse et reporté ces
    concours au 31 Janvier 2015 !

    Monsieur le Ministre BACONGO ou Monsieur l’inspecteur General, ces
    faits se sont passé sous votre nez, dans votre ministère et quelques
    jours après l’incident de l’ENA. Vous qui est si soucieux de l’image
    de votre ministère, Pourquoi n’avez-vous pas ordonné une simple
    enquête pour situer les responsabilités sur cette affaire semblable à
    celle de l’ENA ? Vous avez sans même faire d’enquête conclu pour
    cette affaire qu’il s’est agi « d’erreurs humaines » alors que pour
    le dossier de l’ENA, vous vous êtes empressé de parler de Fraudes
    avant même de démarrer l’enquête qui finalement n’a pas pu le
    démontrer.

    Chers Ivoiriens, voici la vérité sur ce qui se cache dans cette
    affaire de l’ENA. Le ministre BACONGO et son cabinet veulent prendre
    le contrôle de cette école afin d’y faire admettre leurs protégés
    comme ils avaient tenté de le faire pour l’ENS quand ils étaient au
    ministère de l’enseignement supérieur. Ne nous laissons pas avoir par
    les manipulations médiatiques pour tomber dans ce piège.

    L’émergence que nous voulons pour notre pays doit de faire avec des
    cadres de l’administration intègres.