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Gabon: Charnier, Cpi, suite du «plan ivoirien» de Jean Ping ?

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Le camp Jean Ping  serait il influencé par ses conseils venus de Côte d’Ivoire voire par un “plan ivoirien”? C’est au delà de la mise en lumière des connexions de ce dernier avec des conseillers du président Ouattara la question que se posent un grand nombre d’observateurs au regard des récents évènements survenus au Gabon et des dernières déclarations observées.

Après l’auto proclamation depuis un QG, les rumeurs de démission du chef d’Etat major, les diversions d’images de massacres d’autres pays africains ou encore les positions de la France, de ses médias et de la communauté internationale, le camp Ping brandi désormais les charniers et la cour pénale internationale (Cpi), autant d’ingrédients analogues à ceux des crises ivoiriennes.

En 2000 des allégations de massacres commis par le camp Gbagbo avaient été illustrées avec un charnier, le charnier  dit de Yopougon. Alors que jusqu’à l’heure la lumière n’a jamais été faite sur ce dernier et que le soupçons de manipulation pèsent, le camp Ouattara s’en était alors servi pour accuser le camp Gbagbo. Sans aucune vérification ou confirmation, l’ensemble des médias, principalement occidentaux et français, suivaient la ligne du camp Ouattara.

Nombreux seront ensuite ceux qui s’en serviront pour accuser Laurent Gbagbo de tous les maux de la terre, une image qui collera à la peau de ce dernier pour certains jusqu’à son arrestation et son transfèrement à la Cpi.

Le contexte ivoirien est néanmoins différent de celui du Gabon.

La Côte d’Ivoire était divisée depuis 2000 (coup d’Etat, ndlr) voire 1993 (mort d’Houphouet, ndlr), a connu la partition avec une rébellion, une présence onusienne et une intervention militaire extérieure sous mandat de l’Onu pour, en 2011, imposer un président et en chasser un autre et ce sans recompte des voix.

A Libreville, alors qu’est attendu le verdict final de la présidentielle par la Cour constitutionnelle, si des informations nos vérifiées à cette heure ont fait état que des morgues de Libreville et de l’interieur avaient été attaquées entre le 1er et le 2 septembre dernier, rien n’indique à cette heure l’existence d’un charnier  qui pourrait, une fois encore, être classé parmi les nombreuses intox qui ont marqué la présidentielle.

Nous apprenons par ailleurs de sources policières que des individus seraient employés pour rechercher des corps sans vie. Ces derniers parcourraient entre autres les morgues, les hôpitaux et les centres de santé à la recherche de morts. D’autres informations, à cette heure, non vérifiées, mentionnent des importations de corps en provenance du Cameroun voisin.

Sylvain Moussavou, Libreville

koaci

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