Sanogo Karamoko, alias Général »Platon » ex-leader de la Fédération estudiantine et scolaire de Cote d’Ivoire (Fesci) est activement recherché par des hommes en tenue et en armes pour trouble à l’ordre public et atteinte à la sureté de l’Etat. Ces inconnus bien connus qui étaient au nombre de 02 se sont pointés tard dans la nuit de vendredi 2 janvier dernier, précisément au environ de 22 h, au domicile de sa sœur, sis au quartier Dioulabougou, en vue, selon eux, de lui remettre une convocation. Simple prétexte, puisqu’ils n’ont pas remis la prétendue convocation. A défaut d’avoir eu gain de cause, ils lui ont fait subir un interrogatoire avant de se fondre dans la nature. Sanogo Madoussou, sœur cadette de l’ex-leader estudiantin encore sous le choc, a rapporté quelques propos lâchés par ses visiteurs peu ordinaires.« Ils m’ont d’abord menacée avec leurs kalachnikovs avant de me demander ou mon frère se trouvait. Je leur ai dit que je n’en avais aucune idée. Ensuite, ils m’ont demandée si mon frère m’appelait, j’ai dis la même chose. Après quoi, ils m’ont dit que mon frère mérite une peine lourde de prison, car il lui est reproché depuis sa cachette de distiller sur les réseaux sociaux des incitations à la révolte. Il invite ses autres camarades à des meetings de mobilisation pour la démocratie, la libération immédiate de tous les prisonniers politique et au préalable pour la libération de Gbagbo Laurent, sans quoi, il n’y aura pas de vote dans les localités qui lui sont favorable comme : Gagnoa et certaines communes d’Abidjan ou il a marqué son passage.» A-t-elle révélé avant de nous confier qu’elle a porté plainte contre X au commissariat du 2èmeArrondissement de Gagnoa.
En effet, Sanogo Karamoko est entrée en 1997 à la Fesci de Gagnoa pendant les années collèges. Déjà à cette époque, celui-ci connu sous le pseudonyme de «Général Platon» marquera de son empreinte toutes les luttes qui seront menées à Gagnoa. Quelques années plus tard, il va intégrer la direction de ladite organisation sous le commandement de Mian Augustin, Sroukou Tremin Tremin… ainsi que bien autres, à la faveur de ses études supérieures à l’université d’Abidjan. En dehors du combat syndical, Sanogo Karamoko n’a jamais caché son admiration pour l’ex-chef de l’Etat, Laurent Gbagbo, chose qui lui valu de quitter le pays pour une destination inconnue de ses proches pendant la crise postélectorale de 2010-2011. Depuis 04 ans, sa famille est sans nouvelles de lui, jusqu’à ce que ce vendredi, jour des faits relatif à l’interruption des hommes armés, ses parents se rendent encore compte du danger que court leur fils malgré l’appel des autorités à la réconciliation.
Aimé SAHIRI, à Gagnoa
autre presse