Insécurité: Une grande cache d’armes appartenant à des Ivoiriens découvert au Ghana
La ville où ces armes étaient stockées
Ceux à qui elles étaient destinées
Une vue des armes de guerre saisie dans la chambre du vieillard de 72 ans Moro Sata, présenté comme étant un ressortissant de la Côte d’Ivoire.
La police ghanéenne a opéré un grand coup de filet dans la ville de Kumasi, capitale de la région Ashanti, au nord-ouest d’Accra.
Une grande cache d’armes appartenant à des Ivoiriens, selon l’information livrée par sur plusieurs sites Web dont les agences de presse ghanéennes, a été découverte dans cette ville, précisément à Alabar. Cette cache d’arme serait la propriété d’un certain Moro Sata, un ressortissant de la Côte d’Ivoire âgé de 72 ans, arrêté en possession d’armes lourdes et de centaines de munitions. Ce trafiquant d’armes et ses complices, selon la police ghanéenne – qui a présenté sa saisie à la presse – utiliseraient le Ghana comme un point de transit pour vendre leurs marchandises dans les zones de conflit. Moro Sata a déclaré avoir reçu lesdites armes d’un certain Abdul Kadri Aria, également de nationalité ivoirienne, lequel faisait la livraison à partir de la Côte d’Ivoire. Les armes, qui incluaient des munitions, proviendraient aussi bien du territoire ivoirien que du Burkina Faso et du Niger. La police a fait de graves révélations sur la portée de certaines de ces armes qui, précise-t-elle, sont « capables d’abattre un avion, voire de déstabiliser le Ghana ». Le stock d’armes saisies comporterait 11 fusils AK 47, 10 G3, 45 armes automatiques secondaires, minutions traçantes AK47 9mm, une mitrailleuse, 45 minutions de fusils G3 , quatre percuteurs, et cinq munitions pour 12,7 mm. Cet arsenal, selon nos sources, a été découvert dans la chambre à coucher du vieillard de 72 ans. Les armes, emballées et dissimulées dans deux gros troncs, étaient destinées à être écoulées sur le marché ghanéen et à l’extérieur du Ghana. A qui les trafiquants pouvaient-ils bien vendre ces armes de guerre ou de déstabilisation ? Nathan Kofi Boakye, le commandant de la police régionale de Kumasi, qui s’est adressé à la presse, n’en dit pas plus. Toutefois, l’on note que quatre autres voleurs ghanéens soupçonnés d’acheter des munitions du trafiquant ont également été arrêtés. Des enquêtes complémentaires ont été annoncées pour mettre la main sur les autres complices de ce trafic d’armes de guerre.
Félix D.BONY
L’INTER